C’est une question épineuse à laquelle l’Unesco devait s’attaquer aujourd’hui. L’Algérie, l’Egypte, le Koweït, le Maroc, la Tunisie ainsi que les Emirats arabes unis avaient déposé une résolution.
Son contenu ? Une condamnation de la politique de l’Etat hébreux dans la ville sainte ainsi que le rattachement du mur des Lamentations à la mosquée al-Aqsa. Il se trouve que le mur des Lamentations est un monument vénéré des juifs. Il se situe à quelques pas de la fameuse mosquée, lieu saint de l’islam. Pour les musulmans, le mur se situe aux abords de la place al-Buraq, en contrebas de l’esplanade des mosquées. Une zone que les pays demandeurs auraient souhaité voir requalifier en lieu musulman.
L’Unesco avance d’un pas, recule de l’autre
L’organisme international a donné satisfaction aux pays demandeurs sur un point. La résolution a été adoptée et «condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l'accès des musulmans au site sacré de la mosquée Al-Aqsa».
Elle déplore également les «irruptions persistantes d'extrémistes de la droite israélienne sur le site» et demande à l’Etat hébreux de «prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent son caractère sacré».
Mais quid du mur des Lamentations ? L’Unesco a finalement expurgée ce point de la résolution. Il faut dire que le gouvernement israélien avait bondit en apprenant la requête. Il avait dénoncé «une tentative honteuse et trompeuse de réécrire l'Histoire».
La directrice générale de l’Unesco, la bulgare Irina Bokova, avait elle-même fait part de son inquiétude. Elle avait déploré les initiatives susceptibles d’être «perçues comme des modifications au statut de la vieille ville de Jérusalem et de ses remparts». Appelant même le Conseil à «prendre des décisions qui n'alimentent pas davantage les tensions sur le terrain».
Les différents autour de ces lieux saints de Jérusalem sont une des causes directes des épisodes violents qui alimentent le conflit israélo-palestinien.