Ce 28 juin, les Etats-Unis, l'Ukraine et leurs alliés ont lancé des exercices militaires conjoints en mer Noire sur fond de tensions entre la Russie et la Grande-Bretagne après l'intrusion dans les eaux territoriales russes, le 23 juin, du destroyer britannique HMS Defender. En réponse, l'armée russe avait effectué des tirs de semonce contre le navire britannique. Moscou avait dans la foulée convoqué l'ambassadeur britannique et réclamé une enquête auprès des autorités anglaises pour faire la lumière sur ces «actions dangereuses».
Ces manœuvres navales baptisées «Sea Breeze 2021» doivent se tenir jusqu'au 10 juillet et impliquent quelque 5 000 militaires et 30 navires issus d'une trentaine de pays dont plusieurs sont membres de l'OTAN. Les Etats-Unis ont annoncé déployer à cette occasion leur destroyer USS Ross.
Selon le commandant de la flotte ukrainienne, Oleksiï Neïjpapa, qui s'exprimait lors de la cérémonie de lancement dans le port d'Odessa, ces exercices visent à «envoyer un message puissant en faveur du maintien de la stabilité et de la paix dans la région.»
Moscou dénonce des manœuvres agressives
Réagissant à ces manœuvres, la délégation russe aux négociations sur le contrôle des armements à Vienne a dénoncé sur Twitter leur «ampleur et [leur] agressivité», estimant qu'elles «ne contribuent guère à la sécurité dans la région».
«Nous espérons qu'après la fin des exercices, les Etats-Unis vont faire preuve de transparence en retirant les armements modernes, les munitions et les équipements d'Ukraine, afin que cela ne tombe pas entre les mains des militaires et formations nationalistes», a ajouté la délégation russe.
Le 23 juin, l'ambassade de Russie à Washington avait déjà exhorté les Etats-Unis et leurs alliés à ne pas pratiquer d'opérations militaires en mer Noire, soulignant que ces manœuvres augmenteraient le risque d'incidents involontaires tout en encourageant les velléités militaristes de Kiev.