Le 26 juin a marqué le retour de Donald Trump dans l'arène politique. L'ancien président américain a tenu dans l'Ohio son premier meeting depuis qu'il a quitté la Maison Blanche, et les fondamentaux de son discours n'ont pas varié. Il a ainsi ciblé la politique d'immigration de son successeur Joe Biden et appelé les républicains à reprendre la majorité au Congrès.
«Vous avez des millions de personnes qui entrent dans notre pays. Nous n'avons aucune idée de qui ils sont. Joe Biden fait exactement le contraire de ce que nous avons fait», a-t-il notamment déclaré. Le magnat de l'immobilier n'a toujours pas reconnu explicitement la victoire de son successeur. «Joe Biden est en train de détruire notre nation, juste sous nos yeux [...] Qui diable sait ce qu'il va se passer en 2024, on n'aura même plus de pays !», a-t-il ajouté.
Mais c'est sur le sujet des élections à mi-mandat du 8 novembre 2022 que Donald Trump était le plus attendu par son parti. L'ex-chef de l'Etat fédéral a lui-même présenté ce rassemblement, qui s'est déroulé à Wellington près de Cleveland, comme le «tout premier meeting de l'élection de 2022», alors que les démocrates ne possèdent que de très courtes majorités dans les deux chambres du Congrès. «Nous allons reprendre la Chambre, nous allons reprendre le Sénat, et nous allons reprendre l'Amérique, et nous allons le faire bientôt», a lancé l'homme d'affaires de 75 ans.
Une campagne contre les démocrates... et certains républicains
Dans l'Ohio, Donald Trump venait officiellement faire campagne pour l'ancien assistant à la Maison Blanche Max Miller, qui se présente contre le républicain siégeant à la Chambre des représentants Anthony Gonzalez, l'un des dix républicains de la Chambre qui a voté pour la mise en accusation de Donald Trump après les événements survenus au Capitole le 6 janvier.
Donald Trump a de longue date promis de faire campagne contre ces dix républicains. Il a également soutenu un opposant à la sénatrice Lisa Murkowski, la seule des sept républicains du Sénat ayant voté pour sa condamnation lors de son procès en destitution en février dernier, lors duquel il a été acquitté.
Toujours largement influent au sein du Parti républicain, Donald Trump a une nouvelle fois évoqué la possibilité de se représenter en 2024 : «Nous avons gagné les élections deux fois et il est possible que nous devions les gagner une troisième fois. C'est possible.» Après sa victoire face à Hillary Clinton en 2016, le milliardaire a été battu par Joe Biden en 2020. Une défaite qu'il ne reconnaît pas.
Donald Trump avait, certes, déjà prononcé des discours lors de plusieurs événements républicains depuis sa défaite électorale face au démocrate Joe Biden, mais ce meeting dans un Etat qu'il a remporté lors de l'élection présidentielle 2020 marque un retour aux rassemblements de masse pour conserver le soutien de sa base électorale. Deux autres apparitions publiques sont prévues à son agenda : un voyage à la frontière mexicaine avec le gouverneur du Texas Greg Abbott le 30 juin, et un rassemblement à Sarasota, en Floride, le 3 juillet.