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Immigration clandestine : le Guatemala exige de la fermeté de la part des Etats-Unis

Le président guatémaltèque a appelé les Etats-Unis à faire preuve de fermeté face à l'immigration clandestine à la frontière mexicaine, jugeant que «les messages humanitaires» de l'administration Biden étaient responsables de l'afflux de migrants..

Le président guatémaltèque Alejandro Giammattei a déclaré vouloir de la fermeté de la part de Washington concernant l'immigration clandestine à la frontière mexicaine. «Les messages humanitaires ont été déformés ici par les passeurs, les groupes criminels qui organisent l'immigration clandestine», a-t-il souligné dans un entretien sur la chaîne américaine Fox News diffusé le 9 juin au soir.

«Ils ont dit qu'ils allaient promouvoir la réunification des familles donc les passeurs sont arrivés et ont emmené les enfants et les adolescents vers les Etats-Unis. Les frontières ont été prises d'assaut», a poursuivi le chef d'Etat guatémaltèque. «C'est la raison pour laquelle je leur ai suggéré de clarifier leur message», a-t-il ajouté. 

Alejandro Giammattei a néanmoins salué les propos fermes de la vice-présidente Kamala Harris, qui se trouvait le 7 juin au Guatemala pour son premier déplacement international. Elle s'est ensuite rendue au Mexique.

«La vice-présidente [...] a envoyé un message très clair : ne venez pas car nous n'allons pas vous laisser entrer», a-t-il poursuivi.  

Chargée du dossier de l'immigration clandestine, Kamala Harris est sous le feu des critiques de Républicains qui l'ont accusé de ne pas prendre la «crise» migratoire suffisamment au sérieux et qui ont qualifié son voyage en Amérique centrale «d'occasion manquée». 

Le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint en avril son plus haut niveau depuis 15 ans. Parmi ces plus de 178 600 migrants, 82% venaient du Mexique et du «triangle nord» de l'Amérique centrale (Guatemala, Honduras et Salvador).