Le 10 juin, le Premier ministre de la Hongrie, Viktor Orban, a pris la défense des spectateurs qui avaient sifflé deux jours auparavant les joueurs irlandais ayant mis un genou à terre lors d'un match amical à Budapest, une des villes hôtes du prochain Euro. Le président du Fidesz a déclaré à ce propos que les Hongrois ne s'agenouillaient que dans trois cas : «Devant Dieu, devant la patrie, et devant la femme qu'ils aiment.»
Selon Viktor Orban, ce geste symbole de l'anti-racisme apparu après la mort de George Floyd et consistant à mettre un genou à terre «n'a pas sa place sur un terrain de sport». Le chef du gouvernement hongrois a considéré que ce n'était «pas une solution» d'apporter un tel «fardeau» moral et historique dans un pays comme la Hongrie qui «n'a jamais été concernée par la traite d'esclaves».
Si vous êtes invité dans un pays, faites l'effort de comprendre sa culture et ne provoquez pas les résidents locaux
«Si vous êtes invité dans un pays, faites l'effort de comprendre sa culture et ne provoquez pas les résidents locaux», a poursuivi le dirigeant souverainiste. Il s'est donc dit d'accord avec les supporters, même si la méthode choisie pour montrer leur désapprobation n'est «pas toujours la plus élégante».
Quatre matchs de l'Euro de football (11 juin-11 juillet) sont au programme à Budapest, seul site de l'Euro en jauge pleine. Le premier opposera la Hongrie au Portugal, tenant du titre, le 15 juin et le second la Hongrie à la France, championne du monde, le 19 juin. Le stade flambant neuf de la Puskas Arena accueillera également la rencontre France-Portugal le 23 juin et un huitième de finale le 27 juin.