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Mali : arrêtés par l'armée, le président et le Premier ministre de transition ont démissionné

Selon des sources militaires et diplomatiques citées par l'AFP, le chef d'Etat et le chef du gouvernement de transition du Mali, qui ont été arrêtés le 24 mai par les militaires, ont démissionné ce 26 mai. Un nouveau gouvernement devrait être formé.

Le président et le Premier ministre de transition maliens ont démissionné après leur arrestation par les militaires, ont indiqué à l'AFP un collaborateur de l'homme fort du pouvoir Assimi Goïta et un membre d'une mission internationale. Le 24 mai, les militaires maliens mécontents du nouveau gouvernement annoncé par les autorités de transition avaient interpellé le président et le Premier ministre, dans un coup de force secouant le pays plongé depuis des années dans une crise profonde.

Le lendemain, le colonel Assimi Goïta avait déclaré avoir déchargé de leurs prérogatives les deux figures de l'exécutif, en les accusant de tentative de «sabotage» de la transition.

Le président Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane «ont démissionné devant l’arbitre», la mission de médiation internationale actuellement au Mali, a dit Baba Cissé, conseiller spécial du colonel Assimi Goïta. «Les négociations sont en cours pour leur libération et la formation d’un nouveau gouvernement», a-t-il ajouté.

Un membre de la délégation internationale a confirmé sous couvert d'anonymat à un autre correspondant de l'AFP que le président de transition avait démissionné. Cette délégation s'est rendue le matin du 26 mai au camp militaire de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, pour rencontrer les deux dirigeants qui y sont retenus depuis leur arrestation

Le colonel Goïta avait justifié avoir écarté les deux hommes en les accusant d'avoir formé un nouveau gouvernement sans le consulter alors qu'il est le vice-président en charge des questions de sécurité, attribution primordiale dans un pays notamment pris dans la tourmente de la propagation djihadiste.