Le bataillon soudanais compte 300 soldats et officiers, et est arrivé samedi par la mer. Leur but est «d’aider au maintien de la sécurité de la ville contre les Houthis et Ali Abdallah Saleh», a fait savoir Reuters en citant des sources militaires du gouvernement en exil. Aden est un port stratégique et un centre de transport que chacun des belligérants aimerait contrôler.
Mais la communication entre les forces coalisées n’est pas parfaite pour l’instant, alors que les raids saoudiens ont touché par erreur un camp militaire pro-gouvernemental au lieu des rebelles houthis, tuant au moins 20 combattants et en blessant 20 autres.
Les combattants de la coalition ont repoussé les Houthis de ce camp, dans la province sud de Taiz, juste avant la frappe, d’après des sources militaire du gouvernement en exil. «Ils ont pensé que les Houthis étaient toujours là», a avoué un responsable militaire à Associated Press.
Et cette mauvaise communication s’est généralisée dans les raids aériens coalisés. Dernier exemple en date, quand un mariage a été pris pour cible par les avions saoudiens dans la vile de Sanban. 51 personnes ont péri et 40 autres ont été blessées lors des célébrations, interrompues par l’explosion d’une bombe.
Quelques 4 500 civils ont péri dans les combats au cours des sept derniers mois, soit plus que dans n'importe quel autre pays ou crise dans le monde. Environ 1,2 million de civils ont été déplacés à l’intérieur du pays à cause des raids aériens, et 250 000 ont émigré.
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