Quatre mois après avoir été banni de la plupart des grands réseaux sociaux, l'ancien président américain Donald Trump fait son retour en ligne avec un site dévoilé le 4 mai, intitulé From the desk of Donald J. Trump («Depuis le bureau de Donald J. Trump»).
Il s'agit d'un site prenant la forme d'un blog, et qui ressemble à l'ancien compte Twitter du 45e président des Etats-Unis, sur lequel il était très actif et suivi par 88 millions d'abonnés, mais dont il a été banni en janvier dernier. Selon une vidéo promotionnelle épinglée en haut du site, la plateforme se veut un «phare de la liberté» et un «endroit où l'on peut parler librement et en toute sécurité».
Cependant, ce site n'est pas un réseau social à proprement parler car seul Donald Trump peut y publier des commentaires, des images et des vidéos – qui peuvent quant à eux être relayés sur Twitter et Facebook. Le site contient déjà les archives des déclarations que l'ancien président républicain a faites depuis qu'il a quitté ses fonctions, le 20 janvier.
Un blog en attendant un nouveau réseau social ?
Il s'agit donc d'un nouveau moyen de communication, qui apparaît la veille du jour ou le conseil de surveillance de Facebook devrait décider s'il autorise l'ancien président à revenir sur les plateformes du groupe, à savoir Facebook et Instagram, d'où il avait également était banni en janvier dernier pour une durée indéterminée.
Ce nouveau site ne serait cependant pas ce que Jason Miller, conseiller de Donald Trump, avait en tête lorsqu'il a déclaré aux journalistes en mars que l'ancien chef d'Etat reviendrait en ligne «avec sa propre plateforme» qui «redéfinirait complètement le jeu». Celui-ci a en effet déclaré sur Twitter que ce nouveau site internet était «une excellente ressource pour trouver les dernières déclarations [de Donald Trump] et les faits marquants de son premier mandat», mais qu'il ne s'agissait pas d'une «nouvelle plateforme de médias sociaux». «Nous aurons des informations supplémentaires à ce sujet dans un avenir très proche», a-t-il précisé.
Twitter, qui fut, en campagne et au pouvoir, un outil de communication privilégié de l'homme d'affaires new-yorkais, a supprimé le compte @realDonaldTrump et ses 88 millions d'abonnés après l'intrusion de ses partisans le 6 janvier au Capitole. Donald Trump, qui a quitté la Maison Blanche, a aussi été banni de manière temporaire ou définitive par la plupart des autres grands réseaux sociaux ou plateformes internet, dont Facebook, Instagram, YouTube ou encore Snapchat.
Depuis, celui dont les messages Twitter ont rythmé la vie politique américaine lors de ces dernières années est beaucoup moins audible, alors même qu'il reste très influent au sein du parti Républicain et qu'il n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2024.