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Le tueur fou Anders Breivik poursuit la Norvège pour l’avoir mis dans une cellule individuelle

Le meurtrier de l’île d’Utoya Anders Breivik, qui avait tué de sang-froid 77 personnes en 2011, poursuit l’état norvégien pour le tenir isolé dans sa cellule et limiter son accès aux autres prisonniers et visiteurs.

«Il y aura une affaire judiciaire concernant les conditions de sa détention. Nous estimons que ses conditions de détention représentent une violation aux droits de l’homme. Il est tenu en isolation depuis quatre ans», a indiqué à Reuters son avocat Oeystein Storrvik.

Breivik a précédemment menacé de faire une grève de la faim jusqu’à sa mort si les conditions ne s’améliorent pas, mais Storrvik a fait savoir qu’aujourd’hui son client «se concentrait sur l’aspect légal».

Le tueur norvégien a été condamné à 21 ans derrière les barreaux ce qui est la sentence maximale selon la loi norvégienne, qui peut être étendue sélectivement pour l’assassinat de 8 personnes à l’aide d’une voiture piégé et le massacre de 69 autres lors du camp d'été de la Ligue des jeunes travaillistes (AUF) sur l’île d’Utoya. Depuis, âgé de 36 ans, Breivik mène une lutte constante contre les autorités demandant l’amélioration de ses conditions de détention.

En se qualifiant d’«activiste des droits de l’homme», le tueur a émis l’année dernière 12 demandes et les a distribuées dans les médias. Parmi les exigences figurait le remplacement de sa Playstation 2 par un modèle plus récent, l’accès à des jeux d’ordinateur plus adultes, un canapé plus confortable, un ordinateur portable plutôt que la machine à écrire dont il dispose et le doublement de son indemnité pour «conduite exemplaire».

Le conflit actuel a commencé début du septembre, quand Breivik a rapporté «une escalade» dans la maltraitance dont il se prétend victime. L’assassin s’est plaint de son déménagement dans un compartiment plus petit, qu’on lui permettait de quitter sa cellule seulement pour une heure et qu’il était moins en contact avec le personnel pénitentiaire.

D’après Breivik, cette privation l’a forcé à suspendre ses études par correspondance de maîtrise en politique à la prestigieuse Université d’Oslo où il s’était inscrit plus tôt dans l’année.

Alors qu’on suppose que le norvégien est tenu dans la Skien prison au sud d’Oslo, les responsables de son ancien centre pénitentiaire admettent qu’il était tenu isolé pour empêcher la prise en otage d’autres détenus.