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Le Qatar accusé de violer les droits de l’Homme pour organiser le Mondial 2022

La FIFA a été mise en cause par une organisation internationale, qui lui reproche les conditions de travail sur les chantiers de la monarchie, qui doit organiser la Coupe du Monde de football dans sept ans.

L’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), une fédération internationale de syndicats, a déposé une plainte contre la FIFA auprès du secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) de Suisse. Le Qatar violerait, selon l’IBB, les droits de l’Homme des ouvriers qui travaillent à la construction des infrastructures du Mondial 2022.

En Suisse, le Seco est chargé de vérifier l’application des principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon sa porte-parole, la réclamation serait donc «bien-fondée» puisqu’elle concernerait l’un de ces principes, à savoir le respect des droits de l’Homme. Elle a toutefois précisé qu’un «examen approfondi» devait encore être mené afin de déterminer s’il y avait bien eu violation, dans quel cas les autorités suisses pourraient engager une procédure de médiation avec le Qatar.

La Coupe du Monde 2022 avait été attribuée à la monarchie en 2010 par un vote de la FIFA. En 2013, le quotidien anglais The Guardian avait publié une enquête sur les conditions des travailleurs des chantiers du Qatar. Il y avait notamment fait état de «travail forcé». Le directeur de l’ONG Anti-Slavery International, qui milite contre l’esclavage contemporain, avait déclaré à l’époque : «ces conditions de travail et le nombre étonnant de morts de travailleurs vulnérables vont au-delà du travail forcé, et s’apparentent à une vieille forme d’esclavage, où les êtres humains sont traités comme des objets».

 

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