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Moscou a «le droit d'organiser les mêmes exercices militaires que tout autre pays», selon Zakharova

La porte-parole de la diplomatie russe a estimé que les exercices militaires menés par la Russie en mer Noire étaient parfaitement légitimes. Elle a également regretté que Moscou soit perçu en Occident comme un «agresseur historique».

Interrogée le 23 avril sur l'antenne de nos confrères de RT Deutsch, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a réaffirmé le droit de la Russie à procéder à des exercices militaires sur son sol en dépit des critiques occidentales.

«Nous avons le droit d'organiser les mêmes exercices militaires que tout autre pays du monde et nous les effectuons sur notre sol. En l'occurrence, il n'y a aucune différence entre nous et d'autres Etats souverains qui agissent ainsi», a-t-elle fait valoir, ajoutant : «Pourquoi nos exercices militaires font-ils l'objet d'une attention particulière ?»

«Je crois que la réponse est claire. C'est parce que pendant des années, l'Occident, et principalement Washington mais également les institutions de Bruxelles, ont fait de l'agitation en prétendant que la Russie était un Etat agresseur. Nous n'avons jamais provoqué aucun effondrement international, aucun fléau mondial. Cela n'a jamais eu lieu alors que d'autres pays, si. Des pays qui pour une raison quelconque nous qualifient aujourd'hui d'agresseur historique», a-t-elle conclu.

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé le 22 avril avoir décidé de «mettre fin aux opérations de vérification dans les districts militaires Sud et Ouest», dans le cadre desquelles des exercices militaires avaient lieu en mer Noire. Des contrôles de «préparation au combat», annoncés il y a plusieurs semaines, avaient en effet débuté le 14 avril dans un contexte international particulièrement tendu entre Moscou et l'Occident, notamment sur le dossier ukrainien.

Le même jour, Vladimir Poutine s'était dit prêt à recevoir  «à n'importe quel moment» à Moscou son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky pour évoquer les relations avec Kiev. «S'il s'agit de parler des relations bilatérales, alors bien sûr, nous sommes prêts à accueillir à Moscou le président ukrainien à n'importe quel moment opportun pour lui», avait-il affirmé en marge d'une rencontre avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko.