Le Kremlin a affirmé le 14 avril qu'il allait «étudier» la proposition de sommet formulée par le président Joe Biden la veille lors d'un entretien avec son homologue russe Vladimir Poutine.
«Il est encore prématuré de parler de cette rencontre de manière concrète. C'est une nouvelle proposition qui va être étudiée», a expliqué à la presse Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. Il a qualifié la conversation des deux présidents de «professionnelle» et comme ayant duré «assez longtemps». Selon lui, aucune «liste de thèmes à discuter n'est en préparation».
«Ce sont les relations bilatérales qui sont importantes, bien sûr. Les relations bilatérales dans les aspects qui représentent des intérêts mutuels et dont les parties sont intéressées à discuter», a-t-il fait savoir.
Dmitri Peskov a par ailleurs relevé que le président Biden n'avait pas «abordé» le sujet d'Alexeï Navalny, l'opposant dont le sort est pourtant jugé comme un thème crucial par les Occidentaux.
Depuis janvier et l'arrivée au pouvoir du nouveau président américain, les relations entre Moscou et Washington se sont dégradées à grande vitesse. L'ambassadeur russe a ainsi été rappelé après que Joe Biden a jugé que son homologue était un «tueur» et qu'il n'avait «pas d'âme».
Cette rencontre a été proposée par Joe Biden alors que la situation en Ukraine se fait toujours plus inquiétante, Kiev accusant Moscou de préparer un casus belli pour justifier une éventuelle invasion.
Dmitri Peskov a répété que l'inquiétude sur les mouvements de troupes russes était «infondée» et que l'Ukraine devait cesser ses «provocations» militaires dans l'est du pays. La Russie accuse enfin l'OTAN de vouloir transformer «consciemment l'Ukraine en poudrière».