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Poutine et Biden prêts à «poursuivre le dialogue» pour assurer la sécurité mondiale, annonce Moscou

Joe Biden a proposé le 13 avril à Vladimir Poutine la tenue d’un sommet «dans un pays tiers» afin, selon lui, de «bâtir une relation stable». De son côté, le Kremlin annonce que les deux dirigeants sont prêts à «poursuivre le dialogue».

Les présidents russe et américain, Vladimir Poutine et Joe Biden, se sont dits prêts lors d'une conversation téléphonique le 13 avril à «poursuivre le dialogue» pour garantir la sécurité mondiale, a annoncé le Kremlin qui a également confirmé dans un communiqué que le président américain avait proposé à Vladimir Poutine d'organiser une rencontre au sommet «dans un avenir proche». 

La Maison blanche avait en effet annoncé plus tôt que le président Joe Biden avait proposé à son homologue russe dans un entretien téléphonique la tenue d’un sommet «dans un pays tiers» dans «les prochains mois». Selon la Maison Blanche, ce sommet a pour objectif de «bâtir une relation stable et prévisible avec la Russie» et de permettre aux deux pays de «discuter de toute une série de sujets».

La crise ukrainienne évoquée 

Dans la lignée des précédentes déclarations des responsables de la diplomatie américaine et de l'OTAN, Joe Biden a jugé inquiétant «l'accumulation soudaine de troupes russes en Crimée» – territoire sous souveraineté russe après son rattachement en 2014 à la faveur d'un référendum – et à «la frontière ukrainienne». Le président américain «a souligné le soutien inébranlable des Etats-Unis à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine», a indiqué la Maison Blanche, relatant une conversation téléphonique entre les deux dirigeants.

Des allégations battues en brèche à plusieurs reprises par la diplomatie russe qui estime que ce sont bien les Etats-Unis et l'OTAN qui en augmentant le volume de l'aide militaire menacent de transformer l'Ukraine en «poudrière». 

De son côté, Vladimir Poutine a exposé «les principes d'un règlement politique fondé sur le paquet de mesures des accords de Minsk» adoptés en 2015 et rappelé dans la foulée que le «volet politique» n'avait jamais été appliqué. 

Le Kremlin a en outre rapporté que Joe Biden avait «exprimé son intérêt pour la normalisation de la situation» avec Moscou et «l'établissement d'une interaction stable et prévisible sur des problèmes aussi graves que la stabilité stratégique et la maîtrise des armements, le programme nucléaire iranien, la situation en Afghanistan et le changement climatique mondial».