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Moscou dénonce un déploiement massif des troupes de l'OTAN à sa frontière et entend y répondre

Le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré ce 13 avril que les Etats-Unis et l'OTAN projetaient de transférer 40 000 soldats près des frontières de la Russie. Un mouvement de troupe massif auquel Moscou entend apporter une réponse.

L'OTAN serait sur le point d'acheminer des troupes à proximité de la frontière russe, a annoncé le ministre russe de la défense Sergueï Choïgou en conférence de presse le 13 avril, affirmant que 40 000 soldats et 15 000 unités et équipements militaires, y compris des avions stratégiques, étaient concernés, principalement dans la région de la mer Noire et de la Baltique.

«Chaque année, l'alliance organise en Europe jusqu'à 40 exercices opérationnels majeurs qui visent explicitement la Russie. Ce printemps, les forces armées unifiées de l'OTAN ont lancé DEFENDER-Europe 2021, le plus grand exercice de ces 30 dernières années», a dénoncé en outre Sergueï Choïgou. 

Le ministre de la Défense a évoqué par ailleurs le «redéploiement de troupes américaines d'Amérique du Nord vers l'Europe». Rompant avec l'administration Trump, qui avait remis en cause la présence militaire américaine en Allemagne, les Etats-Unis ont en effet annoncé le stationnement permanent de 500 soldats supplémentaires dans l'ouest du pays, dès cet automne.

Sergueï Choïgou a annoncé des «exercices militaires» pour répondre à ces activités «menaçantes» de l'OTAN. «En trois semaines, deux armées et trois unités de troupes aéroportées ont été transférées avec succès aux frontières ouest de la Russie pour des exercices», a indiqué le ministre russe.

La veille, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg avait employé un ton particulièrement sévère contre la Russie après avoir rencontré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba. «La Russie doit mettre fin à ce renforcement militaire en Ukraine et autour de l'Ukraine, arrêter ses provocations et cesser toute escalade immédiatement», avait-il notamment déclaré. «Rien ne peut être exclu avec la Russie», avait-il encore déclaré. 

De son côté, le Dmytro Kuleba avait appelé l'OTAN à un soutien «très concret» avant de rencontrer le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.