En Côte d'Ivoire, le parti du président Alassane Ouattara a obtenu la majorité aux élections législatives du 6 mars avec 137 sièges sur 254 à l'Assemblée nationale, contre 91 pour les partis d'opposition, selon les résultats publiés le 9 mars par la Commission électorale indépendante (CEI).
Parmi les partis d'opposition, la coalition entre le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) et les partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo obtient 50 sièges, le PDCI seul 23, et les pro-Gbagbo seuls huit, soit au total 81. Les autres partis d'opposition se partagent 10 autres sièges, les indépendants en obtenant 26.
Deux revendications de victoire
La veille, alors que la CEI n'avait publié que des résultats partiels, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), figure de proue de la coalition d'opposition, avait pourtant revendiqué la victoire par l'intermédiaire de son coordinateur, Niamkey Koffi. «Notre inquiétude, c'est la manipulation des résultats», avait-il ajouté, en mettant en garde «le gouvernement contre toute tentative qui fausserait la sincérité du scrutin».
Mais en début de soirée, le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie (RHDP), avait également assuré avoir remporté le scrutin : «Notre objectif était de remporter autour de 60% des sièges, nous y sommes», a déclaré Adama Bictogo, numéro deux du parti.
Contrairement à la présidentielle d'octobre 2020, émaillée de nombreuses violences, les élections législatives du 6 mars se sont déroulées dans le calme. Mais la revendication de la victoire par plusieurs formations politiques risque de raviver les tensions politiques dans ce pays encore marqué par la crise politico-militaire de 2010-2011.