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Equateur : vers un recomptage partiel des votes du premier tour de la présidentielle

Sur demande du candidat indigène Yaku Perez, le Conseil national électoral a accepté de recompter les voix du premier tour de la présidentielle dans 31 bureaux de vote. Yaku Perez réclamait néanmoins le recomptage de plus de 27 000 listes.

Le Conseil national électoral (CNE) de l'Equateur a partiellement accepté la demande du candidat indigène et écologiste Yaku Perez concernant le recomptage des votes du premier tour de l'élection du 7 février, après son élimination du scrutin avec une différence minime.

Avec quatre voix pour et une abstention, les membres du CNE ont approuvé un rapport qui demande le recomptage dans 31 bureaux de vote (sur plus de 39 000). Le CNE a détecté 10 listes électorales présentant des incohérences numériques et 21 avec des signatures manquantes.

Nous ne demandons pas l'aumône mais le respect de la volonté du peuple équatorien

Candidat du Pachakutik, bras politique du mouvement indigène dont il représente une tendance plutôt centriste, Yaku Perez avait présenté le 23 février devant le CNE une requête demandant de vérifier plus de 27 000 listes électorales. Il était accompagné de partisans qui ont marché de la ville de Loja, à la frontière avec le Pérou, jusqu'à la capitale Quito. Sur ce nombre, 31 listes seront examinées.

Le nombre de listes finalement retenu par le CNE a indigné Yaku Perez : «Les membres du CNE sont entrés dans l'histoire non pas pour leur attachement à la démocratie mais aux puissants intérêts économiques qui imposent leurs règles», a réagi le candidat qui avait obtenu 19,39% des voix au premier tour.

A l'issue du scrutin du 7 février, il manquait 32 600 voix au leader indigène pour disputer le second tour face à l'économiste Andres Arauz, dauphin de l'ancien président Rafael Correa, qui avait remporté le premier tour avec 32,72% des voix selon le premier recomptage de voix. L'ancien banquier libéral-conservateur Guillermo Lasso a obtenu 19,74 % des suffrages. «Nous ne demandons pas l'aumône, mais le respect de la volonté du peuple équatorien», a ajouté Yaku Perez.

La Confédération des peuples de la nationalité kichwa de l'Equateur (Ecuarunari) a menacé de paralyser le pays et décidé de déclarer une «grève générale».