Dans une étude publiée le 15 février, des chercheurs de l'université d'Edimbourg, en Ecosse, ont annoncé avoir découvert un nouveau variant du Covid-19. Comparable aux variants brésilien et sud-africain, il serait donc moins sensible aux vaccins actuellement disponibles. 142 cas de ce nouveau variant ont pour l'heure été détectés dans le monde, dont 5 en France.
Selon Public health England, les mutations caractéristiques de ce nouveau variant comprennent «la mutation E484K de la protéine Spike, qui est présente sur un certain nombre d'autres variants préoccupants», tels que le variant sud-africain. Cette mutation de la protéine Spike (les «épines» visibles à la surface du coronavirus) faciliterait l’entrée du virus dans les cellules et limiterait l’efficacité des anticorps comme le rappelle Ouest France, ce qui pourrait réduire l'efficacité des vaccins actuellement administrés de par le monde.
«Nous ne savons pas encore dans quelle mesure ce [nouveau] variant se propagera, mais s'il y parvient, on peut supposer que l'immunité contre toute infection antérieure sera émoussée », a expliqué Simon Clarke, professeur agrégé de microbiologie cellulaire à l'université de Reading au Guardian.
C'est le fonctionnement naturel de ce type de virus [...] si un variant très différent apparaît, nous pouvons toujours changer la formule du vaccin
Interrogé sur RT France, l'expert en maladies infectieuses Bahrat Pankhania a cependant relativisé la potentielle gravité de la situation : «on se doute que des variants vont apparaître, c'est le fonctionnement naturel de ce type de virus», a-t-il déclaré avant de rappeler que, malgré ces variants, la plupart des vaccins restent efficaces et protègent contre des formes graves de la maladie. «Si un variant très différent apparaît, alors nous pouvons toujours changer la formule du vaccin», afin de le rendre efficace contre ce variant spécifique, a affirmé l'expert.
Par ailleurs, les autorités sanitaires du Royaume-Uni ont indiqué toujours selon Ouest-France que «rien ne prouve actuellement que ces mutations sont à l’origine de maladies plus graves ou d’une plus grande transmissibilité ».
Baptisé «B.1.525», ce variant dont on ne connaît pas encore l'origine a été identifié pour la première fois le 15 décembre 2020 au Royaume-Uni. Il est désormais présent dans au moins 13 pays : Royaume-Uni (44 cas), Danemark (35), Nigéria (29), Etats-Unis (12), Canada (5), France (5), Ghana (4), Australie (2), Jordanie (2), Singapour (1), Finlande (1), Belgique (1) et Espagne (1).