Les talibans prennent leurs jambes à leurs coups. Du Nord de l’Afghanistan, ils fuient sous la pression des forces gouvernementales. Pourtant, pas plus tard qu’il y a deux semaines, ils réalisaient plusieurs coups de force à Kunduz. Ouverture des portes d’une prison et résistance forcenée contre l’armée en faisaient partie.
Kaboul a remis la pression
Pour rappel, Kunduz a été un des premiers centres urbains à tomber sous le contrôle des insurgés en 2001. Quatorze ans plus tard, l’Etat afghan décidait de montrer les griffes. Aujourd’hui les magasins réouvrent après deux semaines de bataille et l’électricité est à nouveau fonctionnelle.
Des problèmes persistent
Si quelques bonnes nouvelles éclairent les habitants de la ville nord-afghane, l’approvisionnement en eau est toujours difficile, plusieurs résidences ont été pillées ou brûlées et plus de 60 civils ont trouvés la mort. Sans compter les quelques 800 blessés qu’ont dénombré le ministère de la Santé.
Mais avant tout, ce sont les dommages moraux qui prévalent. Et les talibans n’ont pas dit leurs derniers mots. Ils considèrent leur retraite comme «tactique» et promettent d’autres actions.
Rien que cette semaine, ils ont bloqué la route principale entre Kaboul et Kandahar livrant des centaines de voyageurs à eux mêmes au milieu des batailles.
L’Etat islamique jamais loin
«L’Emirat islamique a pris en considération la situation militaire et les pertes humaines et matérielles. Ils ont donc déplacé leurs moudjahidines du centre urbain aux zones rurales à proximité afin de renforcer les lignes de défense.»
«Les moudjahidines ont prouvé qu'ils peuvent atteindre leurs objectifs dans n'importe quelle partie du pays et qu'ils sont capables de prendre les zones clés ainsi que les plus grandes villes.»