Dans un communiqué publié ce 3 février, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que traité russo-américain New Start de limitation des armements nucléaires avait été officiellement signé le jour même, sans aucun amendement ni ajout, préservant de fait l'accord tel qu'il existe actuellement pour 5 ans, jusqu'au 5 février 2026.
Le ministère russe a ainsi salué une percée diplomatique, le traité étant vu par Moscou comme une «pierre angulaire de la sécurité internationale». La Russie a par ailleurs exprimé l'espoir que Washington «abandonnerait la tendance au démantèlement des mécanismes de contrôle des armements et de non-prolifération», qui étaient devenues courantes ces dernières années.
Les Etats-Unis ont également validé de leur côté la prolongation pour cinq ans du traité, a annoncé le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken ce 3 février. «En même temps que nous travaillons avec la Russie pour promouvoir les intérêts américains, nous allons aussi travailler pour faire rendre des comptes à la Russie pour ses actes antagonistes et ses violations des droits humains, en étroite coordination avec nos alliés et partenaires», a-t-il toutefois prévenu dans un communiqué.
Signé en 2010, le traité New Start prévoit que les quantités totales d'armes stratégiques offensives dont disposent les Etats-Unis et la Russie ne doivent pas dépasser 700 unités pour les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), les missiles balistiques lancés depuis des sous-marins (SLBM), et les bombardiers lourds. Il limite en outre à 1 550 unités les ogives nucléaires montées sur les ICBM, les ogives nucléaires montées sur les SLBM et les ogives nucléaires comptabilisées pour les bombardiers lourds. Enfin, les rampes de lancement – déployées et non déployées – des ICBM, des SLBM et des bombardiers lourds ne doivent pas dépasser 800 unités.