International

La Russie ratifie la prolongation du traité russo-américain de désarmement New Start

Le président russe Vladimir Poutine a signé ce 29 janvier la prolongation du traité russo-américain New Start de limitation des armements nucléaires, après l'accord trouvé in extremis par Moscou et Washington pour sauver ce texte.

Quelques jours après son premier entretien téléphonique avec le président américain Joe Biden, Vladimir Poutine a ratifié l'accord sur la prolongation du traité entre la Russie et les Etats-Unis visant à réduire et à limiter les armes stratégiques offensives nucléaires, stipule New Start.

Adoptée par la Douma le 27 janvier et approuvée par le Conseil de la Fédération le même jour, la proposition de texte est donc devenu loi fédérale ce 29 janvier. «La prolongation du Traité répond aux intérêts nationaux de la Fédération de Russie, permet de maintenir la transparence et la prévisibilité des relations stratégiques entre la Russie et les Etats-Unis, de maintenir la stabilité stratégique dans le monde, ainsi que d’exercer une influence positive sur la situation mondiale et de contribuer à la poursuite du processus de désarmement nucléaire», indique le Kremlin dans un communiqué.

Le président russe avait estimé le 27 janvier que la prolongation du traité New Start était «un pas dans la bonne direction», tout en avertissant que la sécurité globale restait menacée du fait de tensions internationales croissantes.

Signé en 2010, le traité New Start prévoit que les quantités totales d'armes stratégiques offensives dont disposent les Etats-Unis et la Russie ne doivent pas dépasser 700 unités pour les missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), les missiles balistiques lancés depuis des sous-marins (SLBM), et les bombardiers lourds. Il limite en outre à 1 550 unités les ogives nucléaires montées sur les ICBM, les ogives nucléaires montées sur les SLBM et les ogives nucléaires comptabilisées pour les bombardiers lourds. Enfin, les rampes de lancement – déployées et non déployées – des ICBM, des SLBM et des bombardiers lourds ne doivent pas dépasser 800 unités.

«La mise en œuvre de l'accord ne nécessitera pas d'allocations budgétaires supplémentaires du budget fédéral», précise le Kremlin dans son communiqué. Dans l'impasse pendant la présidence Trump, les négociations sur la prolongation de l'accord, qui devait prendre fin le 5 février prochain, ont été relancées depuis l'investiture de Joe Biden.