Les présidents russe et américain ont discuté par téléphone le 26 janvier, lors du premier entretien entre les deux homologues depuis l'entrée en fonction de Joe Biden.
Le président russe a notamment soutenu que la «normalisation» des relations russo-américaines correspondait aux intérêts des deux pays, «mais aussi à ceux de toute la communauté internationale, étant donnée la responsabilité particulière [de ces deux pays] dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans le monde», a rapporté le Kremlin.
«Les présidents se sont félicités de l'échange de notes diplomatiques sur la conclusion d'un accord visant à proroger le traité de réduction des armes stratégiques [New Start], qui a eu lieu aujourd'hui», peut-on par ailleurs lire dans le communiqué de la partie russe.
«Parmi les sujets internationaux évoqués, on peut citer le retrait unilatéral des Etats-Unis du traité Ciel ouvert, la préservation du plan d'action global conjoint sur le nucléaire iranien, le règlement interne ukrainien et l'initiative russe visant à tenir un sommet des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies», lit-on encore dans le texte, qui se félicite d'une discussion «franche et professionnelle».
Alexeï Navalny évoqué
«[Joe Biden] a appelé le président Poutine cet après-midi avec l'intention de discuter de notre volonté de prolonger pour cinq ans New Start [qui expire début février]», a déclaré pour sa part la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki.
Le président américain a aussi réaffirmé «notre soutien ferme à la souveraineté de l'Ukraine face à l'agression persistante de la Russie», a précisé la porte-parole. Joe Biden a aussi fait part de sa préoccupation au sujet de «l'empoisonnement» d'Alexeï Navalny.
Le président américain a par ailleurs, selon la porte-parole, évoqué de supposées «ingérences» russe dans l'élection présidentielle de 2020 et les accusations relayées par la presse américaine selon lesquelles la Russie aurait versé des «primes» à des Taliban pour tuer des soldats américains. Donald Trump et la diplomatie russe avaient démenti ces accusations en juin dernier.
«Il avait aussi l'intention de dire clairement que les Etats-Unis agiront avec fermeté pour défendre nos intérêts nationaux face aux actes néfastes de la Russie», a ajouté Jen Psaki devant la presse.