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La fondation de Navalny aurait demandé à Biden de sanctionner des personnalités proches de Poutine

La fondation créée par l'opposant russe Alexeï Navalny aurait appelé le président américain à imposer des sanctions à au moins huit personnalités russes de haut niveau qui seraient, selon elle, proches de Vladimir Poutine.

La Fondation anti-corruption (FBK) créée par l'opposant russe incarcéré Alexeï Navalny aurait déclaré, selon CNN, avoir soumis le 29 janvier 2021 au nouveau président américain Joe Biden une liste de 35 personnalités proches de Vladimir Poutine à sanctionner. Parmi ce catalogue se trouverait une liste «prioritaire» de huit personnes, dont le milliardaire Roman Abramovitch.

La lettre envoyée à la Maison Blanche par la FBK indiquerait, selon CNN, que les personnalités figurant sur la liste «aident et encouragent» le président russe à «persécuter» ceux qui «cherchent à exprimer librement leurs opinions et à dénoncer la corruption du système [russe]». Elle précise également que les sanctions existantes ne visent pas «suffisamment de bonnes personnes». Le courrier rappellerait en effet que sept des 35 personnalités citées sur cette «liste noire» figurent déjà dans le répertoire de sanctions américaines.

Dans la liste établie par la FBK figureraient le ministre russe de la Santé Mikhail Murashko, ou encore le milliardaire et propriétaire du club de football anglais de Chelsea, Roman Abramovitch. Ce dernier serait inscrit sur la «liste prioritaire» en tant que prétendu bénéficiaire de la «kleptocratie du Kremlin». Un porte-parole de l'homme d'affaires aurait déclaré à CNN qu'«il n'y a aucune base pour de telles affirmations, qui sont entièrement sans fondement».

Le directeur de la FBK aurait également déclaré le 30 janvier à CNN que la fondation appelait les Etats-Unis à faire pression sur Vladimir Poutine afin qu'il libère Alexeï Navalny, incarcéré pour la violation des conditions d'une peine de prison avec sursis prononcée dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds. Un appel qui fait écho à celui de Joe Biden, qui aurait lui aussi, selon la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, demandé au président russe de libérer l'opposant lors d'un appel téléphonique entre les deux chefs d'Etat

Ce dimanche 31 janvier est prévue à Moscou une manifestation des partisans d’Alexeï Navalny, qui demandent également la libération de l’opposant.