L'homme politique russe Alexeï Navalny a vu son appel rejeté par le tribunal régional de Moscou ce 28 janvier, et restera donc incarcéré jusqu'au 15 février. L'opposant entendait protester contre son arrestation, pour violations des conditions d'une peine de prison avec sursis prononcée dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds.
D'après les autorités pénitentiaires russes, Alexeï Navalny ne s'est pas présenté à l'enregistrement (comme l'exige son sursis) auprès de l’inspection à au moins six reprises au cours de l'année 2020, entre janvier et mi-août. A la fin du mois d'août, Alexeï Navalny avait été transféré dans le coma en Allemagne, après avoir été victime d'un malaise. Il accuse le pouvoir russe d'avoir tenté de l'empoisonner – une version également défendue par plusieurs gouvernements, dont ceux de la France, des Etats-Unis, et de l'Allemagne –, ce que réfute Moscou. Il était sorti de l'hôpital sans séquelles.
Le 27 janvier, à quelques jours de nouveaux rassemblements de ses partisans, l'entourage d'Alexeï Navalny a fait état de perquisitions et de l'ouverture d'enquêtes par la police russe.
Le quotidien russe en langue anglaise Moscow Times rapporte par ailleurs ce 28 janvier que plusieurs proches de l'opposant ont été arrêtés et placés en détention. Parmi eux, le frère de Navalny, Oleg, l'avocate de la Fondation anti-corruption (FBK) Lioubov Sobol, ainsi que l'ophtalmologiste de Navalny et la responsable du syndicat indépendant «Alliance des médecins» Anastassia Vassilieva, sont en détention pour une durée de 48 heures pour «violation des normes sanitaires» en vigueur à cause de l'épidémie de coronavirus, a annoncé Ivan Jdanov, collaborateur d'Alexeï Navalny, dans une série de tweets.