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Mali : la branche d'Al Qaïda au Sahel revendique l'attentat qui a blessé six soldats français

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, alliance djihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda a revendiqué l'attentat-suicide qui a blessé six soldats français au Mali, le 8 janvier.

L'alliance djihadiste sahélienne affiliée à Al-Qaïda, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), a revendiqué jeudi l'attentat-suicide qui a blessé six soldats français le 8 janvier au Mali, dans un communiqué publié par sa plateforme de propagande Al-Zallaqa.

Le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), principale alliance djihadiste du Sahel, invoque notamment la mort présumée de civils dans une récente frappe aérienne, et la poursuite de la présence militaire française dans la sous-région.

Nous voulons affirmer au gouvernement et au peuple français que quelle que soit la force de la puissance occupante, elle ne pourra vaincre la volonté du peuple de vivre libre

Un combattant du groupe a «fait détonner son véhicule bourré d'explosifs contre un convoi des forces d'occupations françaises et des apostats maliens, à Arbanda, près de la frontière avec le Burkina Faso», a affirmé le GSIM.

«Nous voulons affirmer au gouvernement et au peuple français que quelle que soit la force de la puissance occupante, elle ne pourra vaincre la volonté du peuple de vivre libre. Si vous ne vous retirez pas, vous assisterez à de nouvelles attaques, encore plus violentes», a-t-il ajouté.

Comme le signale l'AFP, l'armée française avait annoncé le 8 janvier que six soldats de sa force antidjihadiste Barkhane avaient été blessés le jour même au Mali par un véhicule-suicide.

Troisième attaque depuis fin décembre

Il s'agit de la troisième attaque depuis la fin décembre contre les militaires français, qui ont déjà déploré cinq morts pendant la période, selon l'état-major de l'armée française.

En 2020, la France a engagé 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5 100. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement.

Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'«ennemi le plus dangereux» au Sahel. Un an auparavant, c'est le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS) qui avait été désigné comme ennemi numéro un dans la région.

Le communiqué du GSIM a été authentifié par le centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE.