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Le pape exhorte à se faire vacciner et va lui-même le faire «la semaine prochaine»

Le souverain pontife a annoncé qu'il se ferait vacciner prochainement et a qualifié l'opposition à la vaccination de «négationnisme suicidaire». Il a par ailleurs évoqué l'actualité américaine.

Le pape François a annoncé dans un entretien avec la chaîne de télévision italienne Canale 5 qu'il se ferait vacciner «la semaine prochaine», estimant que l'opposition au vaccin contre le Covid-19 traduisait un «négationnisme suicidaire».

Un «négationnisme suicidaire»

«La semaine prochaine, nous commencerons à le faire ici [au Vatican, NDLR] et j'ai pris rendez-vous, il faut le faire», déclare le pape dans cet entretien qui doit être diffusé le 10 janvier au soir, mais dont quelques extraits ont été communiqués aux médias ce 9 janvier. Face au vaccin, «il y a un négationnisme suicidaire que je ne saurais pas expliquer, mais aujourd'hui il faut se faire vacciner».

Je crois que d'un point de vie éthique tout le monde doit se faire vaccine

«Je crois que d'un point de vue éthique tout le monde doit se faire vacciner, c'est un choix éthique, parce ce qu'on met à risque sa santé, sa vie, mais aussi la vie des autres», explique-t-il dans cet entretien.

«Quand j'étais enfant, je me souviens qu'il y a eu l'épidémie de poliomyélite, à cause de laquelle beaucoup d'enfants sont restés paralysés et on attendait désespérément un vaccin [...] Quand le vaccin est sorti on le donnait avec du sucre», se remémore le pape argentin. «Puis nous avons grandi à l'ombre des vaccins, contre la rougeole, contre ceci, contre cela, des vaccins qu'on faisait aux enfants».

«Je ne sais pas pourquoi quelqu'un dit : "Non, le vaccin est dangereux", mais si les médecins le présentent comme une chose qui peut être bien, qui ne présente pas de risques particuliers, pourquoi ne pas le faire ?», s'interroge le pape François.

«Stupéfié» par les violences du Capitole

Dans le même entretien, le souverain pontife a par ailleurs abordé la situation américaine. Il s'est ainsi dit «stupéfié» par les violences survenues au Capitole, à Washington.

«J'ai été stupéfié parce qu'il s'agit d'un peuple tellement discipliné dans la démocratie», a-t-il affirmé dans le même entretien.

Même dans «les environnements plus évolués il y a toujours quelque chose qui ne va pas», il y a des gens «qui empruntent un chemin contre la communauté, contre la démocratie, contre le bien commun».

«Ce mouvement doit être condamné», estime encore le pontife argentin, ajoutant qu'il faut «bien comprendre pour que cela ne se répète pas et tirer des enseignements de l'Histoire».

Les drapeaux du Capitole ont été mis en berne après le décès d'un policier blessé lors des affrontements avec des manifestants pro-Trump, portant le bilan total de cette journée à cinq morts.