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Etats-Unis : le leader des «Proud boys» arrêté pour avoir brulé une bannière Black lives matter

Le 4 janvier, le leader des Proud boys Enrique Tarrio a été arrêté à Washington pour avoir participé à une manifestation qui avait dégénéré et au cours de laquelle il aurait brûlé la bannière Black lives matter d'une église afro-américaine.

Le leader des Proud boys – mouvement de droite revendiquant le recours à la violence et la défense «des valeurs occidentales» – Enrique Tarrio a été arrêté le 4 janvier à Washington.

Selon le Washington Post, l'activiste est soupçonné d'avoir brûlé une bannière Black lives matter volée à une église méthodiste fréquentée par des afro-américains lors d'une manifestation au cours de laquelle quatre personnes avaient été poignardées dans des affrontements opposants militants pro-Trump et contre-manifestants. 

L'homme, vivant à Miami où il dirige également une organisation appelée Latinos for Trump, a reconnu les faits dans un entretien donné au Washington Post. Pour se justifier, il a accusé le mouvement Black lives matter de «terroriser les citoyens de ce pays». Le militant pro-Trump est également accusé d'avoir été en possession de deux chargeurs d'arme à feu illégaux lors de son arrestation, a précisé la police.

Les pro-Trump en route vers Washington

Son arrestation intervient peu de temps avant une grande manifestation de soutien à Donald Trump, ce 6 janvier. Les partisans de Donald Trump commençaient en effet à affluer en nombre vers Washington à l'appel du président américain qui leur a demandé de manifester au moment où le Congrès se réunit pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle, une décision à laquelle un groupe de sénateurs a déjà annoncé s'opposer

Donald Trump a commenté avec enthousiasme sur Twitter leur arrivée dans la capitale, le 5 janvier au soir : «Washington est inondé par ceux qui ne veulent pas voir une victoire électorale volée.» Le camp du président américain continue de dénoncer de supposées fraudes et irrégularités massives, malgré des revers juridiques.

Il a également annoncé qu'il s'exprimerait devant ses supporters le lendemain. Selon l'AFP, la police de la capitale a quant à elle fait savoir redouter des violences et a prévenu que les personnes portant des armes à feu seraient arrêtées.