Au lendemain de la visite du Premier ministre français dans la région, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, affilié à l'organisation terroriste Al-Qaïda, a revendiqué ce 2 janvier l'attaque qui a coûté la vie à trois soldats français le 28 décembre au Mali, dans un communiqué publié par sa plateforme de propagande Al-Zallaqa.
Comme le relate l'AFP, le GSIM (ou Jnim selon l'acronyme arabe), principale alliance djihadiste du Sahel, invoque la poursuite de la présence militaire française dans la sous-région, les caricatures de Mahomet et la défense prise par le président Emmanuel Macron de leur publication au nom de la liberté d'expression, ainsi que la politique du gouvernement français vis-à-vis des musulmans de France.
Cette opération bénie a coûté la vie à trois membres des forces d'élite de l'armée d'occupation
«Pour mettre fin à l'occupation française de la région du Sahel, vos frères moudjahidine (du GSIM) ont mené une opération qualitative contre un convoi des forces d'occupation françaises sur la route reliant Gossi et Hombori», a écrit le groupe dans ce communiqué diffusé le 1er janvier. «Cette opération bénie a coûté la vie à trois membres des forces d'élite de l'armée d'occupation». Le GSIM n'a toutefois pas fourni de détails sur l'attaque. Le groupe terroriste appelle les Français à «faire pression sur (leurs) chefs pour se retirer de la terre du Mali». Le communiqué a été authentifié par le centre américain de surveillance des sites djihadistes SITE.
Les trois soldats ont été tués dans la zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso quand leur véhicule blindé a été atteint par un engin explosif improvisé alors qu'ils participaient à une mission d'escorte, selon la présidence française. Leur décès porte à 47 le nombre de soldats français tués au Sahel depuis 2013 dans les opérations Serval puis Barkhane.
La France a engagé en 2020 600 soldats supplémentaires au Sahel, portant ses effectifs à environ 5 100 hommes. Elle examine actuellement l'évolution de cet engagement. Fin novembre, le commandant de Barkhane, Marc Conruyt, avait désigné devant les députés français le GSIM comme l'«ennemi le plus dangereux» au Sahel, où le groupe Etat islamique est également présent.