Le porte-parole du gouvernement algérien Ammar Belhimer a annoncé le 30 décembre que l'Algérie, où la campagne de vaccination contre le Covid-19 est censée débuter en janvier, allait acquérir un premier lot du vaccin russe Spoutnik V.
«Le ministre de la Santé a annoncé la signature d'un contrat de gré à gré avec un laboratoire russe pour l'acquisition du vaccin contre le coronavirus afin d'entamer la vaccination à partir du mois de janvier», a précisé le porte-parole à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire. «L'Institut Pasteur a entamé une série de consultations avec l'entreprise russe qui produit le vaccin Spoutnik V et continue dans le même temps ses consultations avec d'autres parties étrangères», a-t-il ajouté.
Une vaccination «dès janvier»
Selon les médias algériens, le vaccin russe présente peu de contraintes logistiques et un prix avantageux pour le gouvernement d'Alger.
Le directeur général du Budget au ministère des Finances Abdelaziz Fayed avait auparavant annoncé sur la chaîne télévisée privée arabophone Echorouk que l'Algérie avait débloqué un budget de 1,5 milliard de dinars (9,2 millions d'euros) pour l'acquisition de 500 000 doses de vaccin. Il a précisé que le budget pour l'acquisition du vaccin pourrait atteindre 20 milliards de dinars (122 millions d'euros), sans fournir davantage de détails.
Les dates de livraison du premier lot et du début de vaccination n'ont pas été communiquées.
Le président Abdelmadjid Tebboune avait instruit le gouvernement le 13 décembre dernier, via un message vidéo enregistrée en Allemagne, d'accélérer l'acquisition du vaccin et de commencer les opérations de vaccination «dès janvier». Atteint du Covid-19, il avait quitté Alger fin octobre pour se faire soigner en en Allemagne, avant de revenir à Alger le 29 décembre.
En Algérie, le nombre de contaminations au Covid-19 approche les 100 000 cas, dont plus de 2 750 décès, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.