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Le Kremlin dénonce des «attaques féroces» contre les vaccins russes anti-Covid

La Russie fait face à des offensives de concurrence déloyale massives contre les vaccins anti-Covid produites dans le pays, estime le porte-parole du Kremlin qui dénonce par ailleurs des «attaques féroces».

Le Kremlin estime que la coopération entre différents pays dans la production de vaccins contre le Covid-19 doit être complètement dépolitisée.

«Malheureusement, nous avons rencontré des manifestations très massives de concurrence déloyale. Souvenons-nous des attaques qui sont survenues contre Spoutnik V. Absolument féroces. Bien sûr, il n'y avait aucun signe de coopération», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov dimanche 27 décembre lors d'une interview à la chaîne Rossia-1.

Malgré ce contexte hostile, selon lui, le premier vaccin russe Spoutnik V est devenu «l'un des vaccins les plus demandés au monde» rendant peu valides les les attaques contre lui. 

Peskov a également rappelé que «dès le début, [Vladimir] Poutine a estimé que dans cette situation tous les pays doivent montrer le comportement le plus responsable en termes de production de vaccins, [et] en termes de partage de ce vaccin».

Le porte-parole du Kremlin a d'ailleurs souligné que lors du discours du président russe au sommet du G20 en novembre dernier, il avait abordé ce sujet. «Dans son discours, le chef de l'Etat a évoqué le fait que la coopération dans la production d'un vaccin, dans le développement, dans les essais doit être absolument dépolitisée, devrait être dépourvue de toute pression gouvernementale ainsi que de certains éléments de concurrence», a déclaré Peskov.

Fin octobre, Kirill Dmitriev, directeur du Fonds souverain russe qui a financé la mise au point du premier vaccin Spoutnik V, a comparé l'affrontement géopolitique autour du vaccin contre le Covid-19 et des tentatives de saper la confiance dans le vaccin russe avec le «combat d'animaux autour du point d'eau». «Je pense que (...) l'exemple de la bataille des vaccins est très intéressant comme exemple de confrontation géopolitique. Parce qu'elle est devenue vraiment toxique, nous avons espéré qu'il n'y aurait pas une telle confrontation, mais voici qu'elle a lieu», a regretté Dmitriev lors d'une réunion du club de discussion internationale Valdaï en octobre dernier qui a été consacré «aux leçons de la pandémie» et à la question «Comment transformer la crise mondiale en une opportunité pour le monde ?».