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Centrafrique : deux des principaux groupes rebelles décrètent un cessez-le-feu de trois jours

Selon un communiqué cité par l'AFP, deux des principaux groupes rebelles en Centrafrique ont décrété un «cessez-le-feu unilatéral» de trois jours, à l'approche des élections présidentielle et législatives du 27 décembre.

La coalition de groupes rebelles armés qui mène depuis une semaine une offensive contre le gouvernement centrafricain a déclaré un «cessez-le-feu unilatéral» de trois jours, avant les élections présidentielle et législatives prévues le 27 décembre.

La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui rassemble six des principaux groupes en rébellion, «déclare un cessez-le-feu unilatéral de 72 heures qui sera observé sur toute l'étendue du territoire par l'ensemble des troupes combattantes des patriotes», selon un communiqué daté du 23 décembre et confirmé le 24 décembre à l'AFP par deux importants groupes rebelles.

La Centrafrique est en proie à une guerre civile depuis que la coalition Séléka a renversé François Bozizé en 2013. La France avait alors déployé plus d'un millier de soldats de l'opération Sangaris, sous mandat de l'ONU. Sangaris, qui a compté jusqu'à 1 600 hommes, est resté en place jusqu'en 2016. L'actuel président centrafricain Faustin-Archange Touadéra Touadéra a reçu ces derniers jours des renforts militaires du Rwanda et de la Russie. Moscou a ainsi annoncé le 22 décembre avoir envoyé 300 instructeurs militaires supplémentaires pour la formation de l'armée centrafricaine. Le Rwanda a lui annoncé l'envoi de militaires dans le pays pour y protéger ses Casques bleus.

En outre, le 23 décembre, le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec son homologue centrafricain et a ordonné le survol du pays par des avions de chasse pour «marquer la condamnation par la France des tentatives de déstabilisation», selon l'Elysée.

Il y a une semaine, les principaux groupes rebelles armés s'étaient coalisés et avaient lancé une offensive, depuis stoppée. Le camp Touadéra avait accusé ces groupes rebelles de tenter un «coup d'Etat» à l'instigation de François Bozizé, qui a démenti.