Une série d’explosions assourdissantes a été rapportée dans la nuit par plusieurs sources sur les réseaux sociaux, accompagnées des photos de fumée montant vers le ciel.
La chaîne satellite Al-Aqsa, dirigée par le Hamas, a annoncé que la zone de Badr, site des Brigades al-Qassam, figurait parmi les sites touchées. Quelques médias israéliens ont évoqué l’existence de frappes contre «des cibles terroristes» à Gaza.
Au moins une civile a été tuée et deux membres de sa famille blessés lors du bombardement qui a endommagé sa maison, a rapporté un correspondant de Reuters.
Le bombardement a détruit la maison familiale. Les survivants ont été évacués vers l’hôpital le plus proche, selon le journaliste palestinien Mohammed Omer. Toujours d’après lui, la victime s’appelait Noor Hassan, et en était à son cinquième mois de grossesse.
La fille de cette femme, âgée de trois ans a également perdu la vie dans l’effondrement du bâtiment, a fait savoir Ashraf al-Qidra, le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza. Il a ajouté qu’un enfant de cinq ans et un homme ont été blessés.
Le raid a fait suite au lancement d’une roquette au-dessus de la région sud d’Ashkelon. Selon le Jerusalem Post, celle-ci n’a pas blessé personne ni n’a causé de dommages car elle a été interceptée à temps par le système de défense «Dôme de fer».
Les heurts entre Israël et la Palestine se sont multipliés récemment. Samedi, la tension est encore montée d’un cran après la mort de cinq Palestiniens des mains des forces de sécurité israéliennes sur deux sites différents – à Jérusalem et le long de la frontière avec Gaza. Dans le même temps, quatre Israéliens ont été blessés dans des attaques au couteau.
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A Jérusalem, trois Palestiniens ont été tués par la police israélienne suite à des agressions à l’arme blanche, selon le porte-parole de la police israélienne Micky Rosenfeld. Le long de la frontière, deux Palestiniens, âgés de 12 et 15 ans, ont été abattus par les forces de sécurité israéliens lors de manifestations à Gaza.
L’armée israélienne a fermé le point de passage d’Erez qui liait Gaza avec Israël en réponse à l’escalade des tensions, selon les médias israéliens.
La spirale de violence a été alimentée par la situation autour de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, située sur le mont du Temple, qui est considérée comme un site saint par les juifs et les musulmans.
Les Palestiniens craignent que leur soit refusé l’accès à Al-Aqsa. Les dignitaires musulmans ont exprimé leur inquiétude concernant la rumeur qui dit que les autorités israéliennes ont l’intention de raser la mosquée pour construire un temple juif – une déclaration qu’Israël a niée.
Dans les derniers développements, Israël a réintroduit une mesure prohibant aux fidèles de moins de 50 ans d’entrer dans la mosquée Al-Aqsa pour les prières du vendredi.
Cette nouvelle vague de violence a lieu déjà depuis plus d’une semaine. Quatre Israéliens et 21 Palestiniens ont trouvé la mort à Jérusalem, en Cisjordanie, à Gaza et dans d’autres villes israéliennes ces 11 derniers jours.