International

Election américaine : Hillary Clinton «fière» d'apporter sa voix de grand électeur à Joe Biden

Si l'ancienne secrétaire d'Etat et grand électeur américain, Hillary Clinton, s'est dite en faveur de «l'abolition du collège électoral», y préférant le «vote populaire», elle a néanmoins apporté sa voix avec «fierté» à Joe Biden.

La candidate démocrate malheureuse à la présidentielle de 2016, Hillary Clinton, a de nouveau appelé à la fin du collège électoral – cet ensemble de 538 grands électeurs, dont des responsables politiques locaux, des figures de la société civile ou des proches d'un candidat, nommés tous les quatre ans dans le seul but d'élire le président et le vice-président des Etats-Unis – mais y a volontiers participé le 14 décembre 2020 lorsqu'elle a voté, avec son mari Bill Clinton, pour Joe Biden à New York.

«Je suis favorable à l'abolition du collège électoral [...] mais puisqu'il existe toujours, j'étais fière d'apporter ma voix, dans l'Etat de New York, à Joe Biden et Kamala Harris», a annoncé Hillary Clinton sur Twitter.

En 2016, l'ancienne secrétaire d'Etat des Etats-Unis avait remporté le vote populaire contre l'actuel président Donald Trump, avant de perdre au collège électoral par près de 70 voix.

Les grands électeurs désignent Joe Biden président-élu

Le collège électoral américain a, ce 14 décembre, accordé une majorité de votes à Joe Biden, qui obtiendrait (sous réserve de validation par le congrès le 6 janvier) 306 votes contre 232 pour le président sortant Donald Trump. Tandis que ce dernier entend bien poursuivre ses recours contre de présumées fraudes jusqu'au bout, le démocrate ne deviendra officiellement président que le 20 janvier, jour de la cérémonie d'inauguration.

C'est le vote des grands électeurs de Californie, Etat remporté très largement par Joe Biden avec plus de 63% des voix, qui a permis au démocrate de franchir la barre des 270 suffrages, synonyme de victoire.

Si l'étape du vote des grands électeurs est traditionnellement une formalité, Donald Trump lui a donné un relief particulier en maintenant ses accusations de fraudes jusqu'à la veille de cet événement. «Ce n'est pas fini», avait-il déclaré à Fox news le 13 décembre.

Ses recours en justice ont pour l'heure quasiment tous été rejetés. La Cour suprême, qu'il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant durablement la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine précédente deux recours républicains sans même s'en saisir sur le fond.

Le président a semble-t-il cependant convaincu une grande partie de son électorat : un tiers des Américains pense que Joe Biden doit sa victoire à des fraudes, un chiffre qui monte à 77% chez les électeurs de Donald Trump, selon un récent sondage de l'université Monmouth cité par l'AFP.