Le collège électoral américain a, ce 14 décembre, accordé sans surprise une majorité de votes à Joe Biden, qui obtiendrait (sous réserve de validation par le congrès le 6 janvier) 306 votes contre 232 pour le président sortant Donald Trump. Tandis que ce dernier entend bien poursuivre ses recours contre de présumées fraudes jusqu'au bout, le démocrate ne deviendra officiellement président que le 20 janvier, jour de la cérémonie d'inauguration.
C'est le vote des grands électeurs de Californie, Etat remporté très largement par Joe Biden avec plus de 63% des voix, qui a permis au démocrate de franchir la barre des 270 suffrages, synonyme de victoire.
Si l'étape du vote des grands électeurs est traditionnellement une formalité, Donald Trump lui a donné un relief particulier en maintenant ses accusations de fraudes jusqu'à la veille de cet événement. «Ce n'est pas fini», avait déclaré à Fox news le 13 décembre.
Ses recours en justice ont pour l'heure quasiment tous été rejetés. La Cour suprême, qu'il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant durablement la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine précédente deux recours républicains sans même s'en saisir sur le fond.
Le président a semble-t-il cependant convaincu une grande partie de son électorat : un tiers des Américains pensent que Joe Biden doit sa victoire à des fraudes, un chiffre qui monte à 77% chez les électeurs de Donald Trump, selon un récent sondage de l'université Monmouth cité par l'AFP.
Hillary et Bill Clinton parmi les grands électeurs
Les 538 grands électeurs sont des responsables politiques locaux, des figures de la société civile ou des proches d'un candidat. La plupart sont inconnus du grand public, mais il arrive que des personnalités nationales fassent partie du collège électoral.
C'est le cas cette année de l'ancien président démocrate Bill Clinton et de son épouse Hillary Clinton, candidate malheureuse de 2016 à la présidentielle. Cette dernière a tweeté : «Je suis favorable à l'abolition du collège électoral [...] mais puisqu'il existe toujours, j'étais fière d'apporter ma voix, dans l'Etat de New York, à Joe Biden et Kamala Harris.»