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Grande-Bretagne : de généreux donateurs pour la sortie de l’UE

Alors que le Premier ministre David Cameron a promis qu’un référendum serait tenu avant fin 2017 sur le maintien du pays dans l’Union Européenne (UE), les partisans de la sortie amassent des fonds.

Trois multimillionnaires, partisans du Brexit (sortie de la Grande-Bretagne de l’UE), ont d’ores et déjà fait des dons pour soutenir la campagne. Paul Cruddas, John Mills et Stuart Wheeler ont respectivement versé de généreuses donations au Parti Conservateur, au Parti Travailliste, et à l’UK Independence Party (UKIP), pour soutenir le «non» au maintien dans l’UE. La valeur des trois dons combinés atteint 3 millions de livres (soit environ 4 millions d’euros), mais des sources proches de la campagne espèrent lever quelque 13 millions de livres pour l’ensemble de la collecte. La liste complète des donateurs sera révélée vendredi.

La Commission Electorale britannique stipule que les groupes ne doivent pas déclarer les fonds qu’ils auront amassés avant le début officiel de la campagne. La somme récoltée par les partisans du Brexit pourra donc être additionnée aux 7 millions de dépenses autorisés par la Commission durant la campagne. Le groupe qui proposera la sortie de l’UE compte dans ses rangs des ministres de tous bords : Parti Conservateur, Parti Travailliste, ou encore UKIP. De tous les grands partis, seuls les Libéraux Démocrates, résolument pour le maintien dans l’UE, ne sont pas représentés dans le groupe.

John Mills, donateur du Parti Travailliste, affirme dans le journal anglais The Guardian qu’en quittant l’UE, «la Grande-Bretagne retrouvera un contrôle légal sur des choses comme le commerce, les taxes, la régulation économique et l’énergie». Il ajoute : «Nous pourrons voter pour des gens qui seront aptes à conclure nos propres accords de commerce et à contrôler nos propres services publics».

Toujours selon The Guardian, un sondage réalisé par le groupe supportant la sortie de l’UE affirme que 44% des votants britanniques voteraient le maintien si le référendum avait lieu maintenant, contre 39% en faveur du Brexit. 

En savoir plus : «La baisse de popularité poussera Cameron à tenir le référendum sur le Brexit le plus tôt possible»