International

Sorti de l'hôpital, l'auteur de l'attentat de la basilique de Nice inculpé et placé en détention

Blessé pendant l'attaque et testé positif au coronavirus, l'auteur de l'attentat de la basilique de Nice qui a coûté la vie à trois personnes fin octobre a été mis en examen pour «assassinats» et «tentatives d'assassinats», avant d'être écroué.

Dans un communiqué publié le sept décembre 2020, le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé que Brahim Aouissaoui, le Tunisien de 21 ans qui a tué au couteau un homme et deux femmes le 29 octobre dans la basilique de Nice, a été mis en examen ce sept décembre notamment pour «assassinats» et «tentatives d'assassinats» en relation avec une entreprise terroriste, et «participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle». Il a ensuite été placé en détention provisoire.

Grièvement blessé lors de son interpellation et testé positif au coronavirus, Brahim Aouissaoui avait été transféré, début novembre, d'un hôpital niçois à un hôpital de la région parisienne. Son état de santé s'est amélioré récemment, permettant son interrogatoire par un juge d'instruction antiterroriste et sa mise en examen.

Des éléments compromettants retrouvés dans le téléphone de l'assaillant

Connu dans son pays pour pour des faits de violence et de drogue, il avait quitté clandestinement par bateau le 19 septembre la ville de Sfax, au centre de la Tunisie, où il vivait avec sa famille. Il y travaillait comme réparateur de motos. Selon l'AFP, il se serait  tourné vers la religion deux ans avant son passage à l'acte et isolé.

Arrivé sur l'île de Lampedusa (sud de l'Italie) dès le lendemain, il a été placé en quarantaine sur un navire jusqu'au 9 octobre, date à laquelle il a débarqué à Bari et reçu immédiatement une obligation de quitter le territoire italien. Il a ensuite passé 14 jours en Sicile entre le 12 et le 26 octobre, avant de rejoindre Rome le 27 au matin puis Nice dans la soirée.

Deux jours plus tard, Brahim Aouissaoui s'est rendu tôt le matin dans une salle de prière située à quelques centaines de mètres derrière la gare centrale de Nice, avant de se diriger vers la basilique de Notre-Dame-de-l'Assomption, où il a tué deux fidèles et le sacristain avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux.

Parmi les éléments retrouvés dans son téléphone, une photographie du tueur islamiste de Samuel Paty, sans qu'un lien ne soit alors établi entre les deux hommes ; un message audio qualifiant la France de «pays de mécréants» ; ou encore des «photographies relatives» à Daesh.

Au total, 11 personnes ont été placées en garde à vue dans cette enquête, mais elles ont été remises en liberté sans poursuite.

Cette attaque terroriste est la troisième perpétrée en France depuis la republication début septembre de caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo.