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Mike Pompeo : «Il y aura une transition en douceur vers une seconde administration Trump»

Rejetant implicitement l'annonce de la victoire par la presse américaine de Joe Biden à la présidentielle, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a assuré, lors d'une conférence de presse, que «toutes les voix» du scrutin seraient comptées.

Ce 10 novembre, Mike Pompeo s'est vu demander par un journaliste si le département américain d'Etat se préparait à collaborer avec l'équipe de transition de Joe Biden – annoncé vainqueur par les grands médias américains – et si dans le cas contraire cela n'entravait pas une «transition en douceur» et ne posait pas de risque pour la sécurité nationale américaine. «Il y aura une transition en douceur vers une seconde administration Trump», a répliqué le secrétaire d'Etat, en concluant sa phrase d'un sourire amusé.

«Nous allons compter toutes les voix», a ajouté Mike Pomepo. Le chef de la diplomatie américaine a également déclaré que les dirigeants à travers le monde étaient conscients qu'il s'agissait d'un «processus légal» qui «[prenait] du temps».

«Le monde doit être pleinement confiant dans le fait que la transition nécessaire pour que le département d'Etat soit efficacement opérationnel aujourd'hui et efficacement opérationnel avec le président qui sera en fonction le 20 janvier après-midi sera une transition réussie», a poursuivi le secrétaire d'Etat, selon des propos rapportés par l'AFP. «Ce ministère est pleinement investi pour s'assurer que les élections à travers le monde soient sûres et libres et justes, et mes agents risquent leur vie pour faire en sorte que ce soit le cas», a-t-il encore insisté, jugeant «ridicule» d'être interrogé sur le risque que la position de Donald Trump ne sape ces efforts.

Le 7 novembre, après l'annonce par les grands médias et agences de presse américains (de CNN à AP en passant par Fox News) de la victoire de Joe Biden, Donald Trump avait déclaré dans un communiqué : «Nous savons tous pourquoi Joe Biden se précipite pour se présenter faussement en vainqueur et pourquoi ses alliés dans les médias tentent avec autant d'efforts de l'aider : ils ne veulent pas que la vérité éclate.» Le président avait également martelé : «Le constat simple est que cette élection est loin d'être terminée.»

Le chef d'Etat dénonce ce qu'il considère comme «une fraude électorale», liée en particulier au système de vote par correspondance et a promis de batailler en justice contre celle-ci. Le 9 novembre, le procureur général des Etats-Unis, Bill Barr, a donné son feu vert pour l'ouverture d'enquêtes sur d'éventuelles irrégularités lors de cette présidentielle. 

«Nous allons gagner !», a tweeté Donald Trump ce 10 novembre.

Interrogé ce même jour par un journaliste concernant l'attitude du président américain sur ce sujet, Joe Biden a répondu : «Je pense que c'est une source d'embarras, honnêtement.» Et d'ajouter :«Je crois que cela ne servira pas l'héritage du président.»

De nombreux dirigeants de pays alliés des Etats-Unis, tels que la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni, mais aussi la Turquie, l'Arabie saoudite et Israël, ont félicité Joe Biden, le reconnaissant de fait comme le président élu. Néanmoins, d'autres gouvernements, comme ceux du Mexique, du Brésil, de la Chine ou de la Russie, ont déclaré attendre des résultats officiels de l'élection.