Ce 7 novembre, de nombreux grands médias et agences de presse américains, parmi lesquels CNN et le New York Times, l'agence Associated Press, mais aussi Fox News, ont rapporté que le candidat démocrate à l'élection présidentielle des Etats-Unis, Joe Biden, avait obtenu le minimum de 270 grands électeurs lui garantissant la victoire. Dans la foulée, un certain nombre de chefs d'Etat et de gouvernement occidentaux se sont empressés de saluer cette annonce.
Merkel et Conte louent la relation «transatlantique»
Ainsi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a twitté, ce 7 novembre en début de soirée, un message félicitant Joe Biden «pour son élection» à la présidence des Etats-Unis et Kamela Harris, sa colistière appelée à devenir vice-présidente, pour son «succès historique». «Les Etats-Unis sont nos alliés les plus importants et j'ai hâte de coopérer étroitement sur nos priorités communes, du changement climatique au commerce et à la défense», a-t-il ajouté.
Autre allié traditionnel de Washington, l'Allemagne a «félicité» Joe Biden par la voix de la chancelière Angela Merkel. «Félicitations ! [...] Je lui souhaite de tout mon cœur chance et succès», s'est-elle réjouie. Selon un tweet du porte-parole du gouvernement, la chancelière a loué l'«amitié transatlantique» qui serait «irremplaçable[pour] surmonter les grands défis de notre temps».
«Les Américains ont désigné leur Président. Félicitations @JoeBiden et @KamalaHarris ! Nous avons beaucoup à faire pour relever les défis d’aujourd’hui. Agissons ensemble !», a de son côté twitté le président de la République française, Emmanuel Macron.
En Europe encore, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a félicité «le peuple américain et ses institutions pour leur preuve exceptionnelle de vitalité démocratique», assurant vouloir travailler avec «le président élu Joe Biden pour renforcer la relation transatlantique». Et de marteler que les Etats-Unis pouvaient compter sur l'Italie comme «allié solide et partenaire stratégique».
Biden, «un solide partisan» de l'OTAN, selon l'Alliance militaire
De son côté, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est dit, dans un communiqué, «impatient de travailler avec le président élu Biden, la vice-présidente Harris, leur administration et le Congrès des Etats-Unis»
Le chef du gouvernement canadien a tenu à souligner que son pays et les Etats-Unis entretenaient «une relation extraordinaire et unique sur la scène mondiale», ajoutant que les deux pays étaient «des amis, des partenaires et des alliés proches».
En outre, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré sur Twitter : «Je connais Joe Biden, c'est un solide partisan de notre Alliance, et je suis impatient de travailler étroitement avec lui». «Une OTAN robuste est une bonne chose pour l'Amérique du Nord comme pour l'Europe» a-t-il ajouté. L'OTAN, convient-il de noter, a fait ces dernières années l'objet de critiques de la part de Donald Trump.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel, ont eux aussi félicité Joe Biden, insistant sur la volonté de l'UE de rebâtir avec les Etats-Unis un «partenariat solide».
Inde, Irak, Japon... des pays non-occidentaux allongent la liste
D'autres pays, non-occidentaux, ont fait de même dans les heures qui suivent.
Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, s'est exprimé sur Twitter. «Félicitations à Joe Biden et Kamala Harris. Joe, nous nous connaissons depuis près de 40 ans, notre relation est chaleureuse, et je sais que tu es un grand ami d'Israël», a-t-il assuré, précisant : «J'espère pouvoir, avec vous deux, approfondir encore davantage l'alliance spéciale qui lie les Etats-Unis et Israël.»
Il également remercié le président Donald Trump «pour l’amitié» dont il avait fait preuve à l’égard de l’Etat hébreu, soulignant que le républicain avait «porté l'alliance américano-israélienne à des sommets sans précédent».
«Félicitations [Joe Biden] pour votre victoire spectaculaire», a twitté le Premier ministre indien Narendra Modi. Dans un deuxième tweet, le dirigeant a salué le «succès» de la colistière de Joe Biden Kamala Harris, amenée à être vice-présidente des Etats-Unis, estimant que celui-ci était «une source d'une immense fierté [...] pour tous les américano-indiens». Kamala Harris est la fille d'un père jamaïcain et d'une mère indienne.
Selon l'agence Reuters, le prince héritier d'Abou Dabi (Emirats arabes unis) Mohammed ben Zayed Al Nahyane, a également félicité Joe Biden et Kamala Harris pour avoir «remporté les élections américaines».
Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a déclaré sur Twitter : «Chaleureuses félicitations à [Joe Biden] et [Kamala Harris]. Je me réjouis de travailler avec vous pour renforcer davantage l'alliance Japon-Etats-Unis et assurer la paix, la liberté et la prospérité dans la région Indo-Pacifique et au-delà.»
Le président irakien Barham Saleh a lui aussi exprimé ses plus «chaleureuses félicitations au président-élu [Joe Biden]».
Eshaq Jahangiri, vice-président de la République islamique d’Iran, a assuré sur Twitter espérer un changement dans les «politiques destructrices» menées selon lui par les Etats-Unis. «J'espère assister à un changement dans les politiques destructrices américaines et un retour au droit, aux engagements internationaux et au respect des nations», a-t-il fait valoir, ajoutant : «L'ère de Trump et de son équipe dangereuse de va-t-en guerre est terminée.»
De son côté, le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a semblé plus mesuré. «Nous allons attendre que toutes les questions légales soient résolues. Nous ne voulons pas être imprudent», a-t-il déclaré face à la presse en référence aux recours annoncés par Donald Trump.
Donald Trump, qui avait dénoncé des fraudes supposées, assure avoir «gagné cette élection»
Le chef d'Etat sortant, Donald Trump, a twitté, à peu près au même moment que l'annonce des médias sur la victoire de Joe Biden : «J’ai gagné cette élection, de beaucoup». Depuis plusieurs jours, le candidat républicain dénonce des fraudes qui auraient entaché le scrutin présidentiel et seraient liées au système de vote par correspondance.
«Nous savons tous pourquoi Joe Biden se précipite pour se présenter faussement en vainqueur et pourquoi ses alliés dans les médias tentent avec autant d'efforts de l'aider : ils ne veulent pas que la vérité éclate», a écrit Donald Trump dans un communiqué. «Le constat simple est que cette élection est loin d'être terminée», a-t-il martelé.
Deux jours plus tôt, Donald Trump avait déclaré : «Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l’élection.»