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70 sunnites irakiens exécutés par balle par l’Etat Islamique

Un nouveau massacre a été enregistré dans la province irakienne d’Al-Anbar, où 70 sunnites ont été abattus par des combattants de Daesh.

Les victimes sont issues de la tribu sunnite d’Albou Nimr, bien connue pour son opposition au groupe djihadiste. Comme l’explique Naïm Gaoud, le chef de la tribu, à l’AFP, «les personnes exécutées étaient les pères et frères de membres de la police, de l'armée (...) et de combattants tribaux luttant contre Daesh».

La tribu avait déjà été la cible d’exécutions de masse par l’Etat Islamique l’année passée, alors que l’organisation progressait dans le centre de l’Irak. Plusieurs centaines de personnes avaient perdu la vie, de nombreuses étant exécutées par balle.

Cette nouvelle effusion de sang a eu lieu dans la région de Tharthar, dans la province d’Al-Anbar. Le chef-lieu de celle-ci, Ramadi, situé à une centaine de kilomètres de Bagdad, est entre les mains des djihadistes depuis le mois de mai.

Daesh y est opposé aux forces irakiennes, alliées à une coalition d’une vingtaine de pays (Etats-Unis en tête), qui y mène des frappes aériennes afin de reconquérir les territoires perdus. L’avancée du groupe terroriste et les massacres à répétition perpétrés, inquiètent le gouvernement irakien. Le Premier ministre, Haïder al-Abadi, a d’ailleurs récemment déclaré à Vladimir Poutine qu’il serait favorable à voir la Russie lancer des frappes contre Daesh en Irak, comme elle le fait déjà en Syrie. Hakim al-Zamili, président du comité parlementaire irakien de la Défense, avait fait des déclarations similaires quelques jours plus tard.

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