L'attaque au couteau qui a fait trois victimes le 29 octobre dans la basilique Notre-Dame de Nice a suscité réprobation et indignation dans le monde, de nombreux pays exprimant leur solidarité avec la France. Tour d’horizon des principales réactions.
Russie
Dans un télégramme adressé le jour du drame à Emmanuel Macron, le Président russe Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances aux familles et aux proches des victimes. Il a souligné que les Russes partageaient la colère et le deuil du peuple français.
«Ce crime cynique et cruel commis à l’intérieur d’une église suscite une indignation extrême. Il prouve encore une fois que les terroristes ignorent toute notion de moralité. Évidemment, la lutte contre le terrorisme international demande d’unir les efforts de l'ensemble de la communauté internationale», a écrit Vladimir Poutine.
Etats-Unis
Le président américain Donald Trump a dit être «de tout coeur avec les Français». L'Amérique est aux côtés de notre plus vieil allié dans ce combat» et «ces attaques terroristes d'islamistes radicaux doivent prendre fin immédiatement», a-t-il ajouté. «Aucun pays, que ce soit la France ou un autre, ne peut plus les tolérer !».
Le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a quant à lui dénoncé un «attentat terrible». «Une administration Biden-Harris travaillera avec nos alliés et partenaires pour empêcher la violence extrémiste sous toutes ses formes», a-t-il promis.
Union européenne
Les dirigeants des 27 Etats membres de l'UE ont condamné «dans les termes les plus forts ces attaques qui représentent autant d’attaques envers nos valeurs communes», dans une déclaration conjointe. Ils y appellent également les dirigeants du monde entier à «œuvrer au dialogue et à l'entente entre les communautés et les religions plutôt qu'à la division», ont-ils ajouté.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, a twitté : «Toute ma solidarité avec la France […]. Toute l'Europe est avec vous»
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé pour sa part que «l'Europe toute entière est solidaire avec la France». «Nous restons unis et déterminés face à la barbarie et au fanatisme», a-t-elle ajouté sur Twitter.
Allemagne
La chancelière allemande Angela Merkel a exprimé la «solidarité» de l'Allemagne avec la France, se disant «profondément bouleversée par les meurtres cruels dans une église à Nice».
Espagne
«Nous continuerons à défendre la liberté, nos valeurs démocratiques, la paix et la sécurité de nos concitoyens. Unis face à la terreur et à la haine», a affirmé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Italie
Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a dénoncé «une vile attaque», qui cependant «n'ébranle pas le front commun en défense des valeurs de liberté et de paix. Nos certitudes sont plus fortes que le fanatisme, la haine et la terreur», a-t-il écrit en italien et en français sur Twitter, en concluant par «Nous sommes unis !»
Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit «sous le choc» après cette «attaque barbare», dans un tweet lui aussi en français. «Le Royaume-Uni est aux côtés de la France pour lutter contre la terreur et l’intolérance», a-t-il écrit.
Vatican
Pour le Vatican, «le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés». «C'est un moment de douleur dans une période de confusion», a dit le porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, précisant que le pape François «prie pour les victimes et leurs proches». Sur Twitter, le souverain pontife a également déclaré prier «pour le bien-aimé peuple français, afin qu'il puisse réagir au mal par le bien».
ONU
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres «condamne fermement [cette] attaque odieuse», a déclaré à New York son porte-parole, Stéphane Dujarric. «Il réaffirme la solidarité des Nations unies avec la population et le gouvernement de la France» dans cette épreuve. Antonio Guterres a également affirmé sur Twitter que «les sites religieux doivent être des lieux de dévotion et non de violence».
Turquie
Dans un contexte de fortes tensions avec la France, la Turquie a «fermement» condamné l'attaque «sauvage» de Nice, mettant de côté les vives tensions entre Ankara et Paris pour exprimer sa «solidarité».
Iran
La République islamique d'Iran a, elle aussi, «fermement» condamné «l'attaque terroriste d'aujourd'hui à #Nice», par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Maroc
Le Maroc «appelle à dépasser le contexte délétère et le climat tendu autour de la religion et invite les différentes parties à faire preuve de modération, de sagesse et de respect de l’altérité», a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
Liban
Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, a fait part de sa «condamnation et [de sa] désapprobation les plus vives de l'odieuse attaque criminelle». «Tous les musulmans sont appelés à rejeter cet acte criminel qui n'a rien à voir avec l'islam ou le prophète».
Egypte
L'Egypte «se tient aux côtés de la France dans la lutte» contre ce type de crime «de haine», a réagi son ministère des Affaires étrangères. Le grand mufti d'al-Azhar Ahmed al-Tayeb a dénoncé un «acte de haine et de terrorisme» qui est «contraire aux enseignements de l’Islam».
Brésil
Le Brésil est touché de près par cette attaque, puisque son ministère des Affaires étrangères a annoncé qu'une des victimes était une de ses ressortissantes. «Le gouvernement brésilien annonce, avec une grande affliction, que l'une des personnes tuées était une Brésilienne de 44 ans, mère de trois enfants, résidant en France», a-t-il indiqué dans la soirée.
Le ministère, qui a déclaré à l'AFP ne pas être à ce stade en mesure de préciser si cette femme avait également la nationalité française, ajoute que «le gouvernement brésilien regrette et condamne avec force cet attentat atroce».
Australie
Le Premier ministre australien a déclaré dans un communiqué condamner cette «odieuse attaque terroriste entreprise contre des personnes innocentes en France», avant d'ajouter : «Quand on pense à la France, on pense à la liberté.» Scott Morrison a précisé qu'il avait pu s'entretenir par messages avec Emmanuel Macron, qui lui a répondu «Nous gagnerons». Des propos auxquels le dirigeant australien a affirmé souhaiter s'associer.