Depuis le mois de septembre, des habitants du Kamtchatka avaient constaté la présence d'impressionnantes quantités d'animaux marins morts sur les plages de l'océan Pacifique et souffert de brûlures et de vomissements après avoir été en contact de l'eau ou à proximité de celle-ci. Les hypothèses d'une pollution due aux hydrocarbures ou à une décharge de pesticides à proximité ont officiellement été écartées ce 23 octobre.
La mort massive des animaux marins est en effet survenue en raison des «effets toxiques» de micro-algues, a ainsi assuré Andreï Adrianov, vice-président de l'Académie russe des sciences, lors d'une réunion en ligne présentant les derniers résultats des analyses effectuées par des scientifiques russes.
Pour sa part, Svetlana Radionova, chef de l'Agence de surveillance écologique Rosprirodnadzor, a annoncé que plus de 5 000 examens n'avaient pas permis d'établir un «impact d'origine humaine» sur la faune marine.
Plus tôt dans la journée, les enquêteurs russes avaient indiqué avoir exclu la possibilité d'une fuite d'hydrocarbures ou d'une décharge toxique à l’origine de l'incident.
Selon eux, les niveaux élevés de phénol et de produits pétroliers signalés précédemment près des côtes du Kamtchatka n'étaient «pas critiques» et y avaient été observés pendant des décennies.
En tout état de cause, ces résultats interviennent après qu'une enquête a été ouverte pour «violation des règles de gestion des substances et déchets dangereux pour l'environnement» et «pollution marine».
Plusieurs observateurs ont toutefois affiché leur désaccord avec cette conclusion. La branche russe de Greenpeace a par exemple annoncé n'exclure aucune piste avant d'avoir eu les résultats de sa propre enquête. Les algues pourraient avoir été contaminées par une décharge d'eaux usées ou une fuite d'engrais, a ainsi déclaré à l'AFP Elena Sakirko, une experte de l'ONG.
«Les informations disponibles aujourd'hui ne confirment pleinement aucune version de la crise écologique au large du Kamtchatka», a de son côté fait savoir le Fonds mondial pour la nature (WWF).