La région côtière du Kamtchatka en Russie a été contaminée par des produits pétroliers et du phénol. Environ 40 kilomètres de la côte sont devenus un cimetière pour des centaines d’animaux marins, rapporte l’agence de presse russe Tass.
«L'excès de produits pétroliers et de phénol a été identifié dans trois autres zones de la baie d'Avacha, dans le territoire du Kamtchatka», a fait savoir le 3 octobre 2020 le service de presse du ministère des Ressources naturelles de la région. «Les organes d’enquête doivent procéder à des examens du fait survenu», a-t-il ajouté. «A l’heure actuelle, une surveillance permanente de la situation a été décidée. Rosprirodonadzor [Service fédéral de surveillance environnementale, industriel et nucléaire de Russie] prélève des échantillons à la fois dans l’océan et dans les plans d'eau adjacents. Les résultats du laboratoire seront annoncés rapidement.»
Les experts ont établi que la teneur en résidus pétroliers dans l'eau était 3,6 fois supérieure à la normale, et que celle en phénol l’était de 2,5 fois. La pollution aurait été causée par la fuite d’un pétrolier commercial. La propriété du navire n’a pas été établie, comme l’a indiqué à Tass une source au sein du service d’urgences en Extrême-Orient. «Selon les premiers éléments, un pétrolier a suivi la route maritime le long de la plage avec une fuite qui a finalement été colmatée. La propriété du pétrolier n’a pas été établie, des recherches sont en cours», a précisé la même source.
Un comité d’investigation russe a entamé des recherches sur la mort de nombreux animaux sur les plages du Kamtchatka. Selon le Département des ressources naturelles de la région, des carcasses d’animaux marins ont été découvertes sur la plage de Khalaktyrsky, ainsi que dans les baies de Malaïa, de Bolshaïa Lagernaïa et de Babia.
Greenpeace rapporte de son côté dans un communiqué que «l’eau a changé de couleur et est devenue dangereuse pour la santé des gens. Durant plusieurs semaines, les personnes en contact avec l’eau ont souffert de différents maux». «Les personnes s’étant baignées se seraient plaintes de maux de gorge, de mauvaise vue, de sécheresse oculaire, de nausées, faiblesse, vomissements et fièvre», a ajouté Greenpeace.