Le Premier ministre arménien a jugé ce 21 octobre qu'aucune «solution diplomatique» n'était envisageable dans le conflit entre son pays et l'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh, appelant ses concitoyens à se porter volontaires au front.
Alors que les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais se sont rendus à Moscou pour des consultations diplomatiques séparées, Nikol Pachinian a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook devoir «admettre que la question du Karabagh, en ce moment et pour encore longtemps, ne peut avoir de solution diplomatique». Il a par conséquent appelé les siens à aller combattre jusqu'à «la victoire ou la défaite».
Il a demandé en conséquence à tous «les dirigeants des villes, des districts, des villages, des partis politiques, des organisations civiles, des cercles des affaires, d'organiser des unités de volontaires».
Les forces azerbaïdjanaises ont conquis des territoires échappant au contrôle de Bakou depuis les années 90 après près de quatre semaines de combats ayant fait des centaines de morts.
Selon Nikol Pachinian, la situation sur le front est «assez grave» pour les combattants pro-Arménie.
«Il y a la victoire ou la défaite, rien d'autre. Pour gagner, nous devons tous former des unités de volontaires», a-t-il relevé, estimant que l'Azerbaïdjan était en train de lancer ses «dernières ressources» dans la bataille.
L'appel de Nikol Pachinian intervient après l'échec consécutif de deux trêves humanitaires ce mois-ci et alors que son ministre des Affaires étrangères et celui de l'Azerbaïdjan étaient à Moscou pour des pourparlers séparés avec la puissance régionale, la Russie. Les deux ministres sont aussi attendus à Washington cette semaine.