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«Un dieu discriminant» : Google favoriserait le Parti démocrate, selon l'un de ses cadres

L'organisation conservatrice Project Veritas a publié une vidéo dans laquelle un cadre de Google affirme que la firme américaine biaise les résultats de son moteur de recherche afin de favoriser Joe Biden et le Parti démocrate.

Dans un témoignage livré à un membre de l'organisation conservatrice Project veritas, spécialisée dans les reportages sous couverture, un responsable de Google Cloud a déclaré que le leader des moteurs de recherche «jouait à Dieu», en particulier sur les informations concernant la politique américaine. Google fausserait selon lui le résultat des recherches, au profit du Parti démocrate.

«Google joue à Dieu et supprime la liberté d'expression» 

Dans une vidéo de 8 minutes publiée sur le site de Project veritas lundi 19 octobre, un homme présenté comme Ritesh Lakhkar – qui est selon son profil LinkedIn responsable du lancement des nouveaux produits Google Cloud depuis deux ans et demi – explique pourquoi lorsqu'on tape le nom de Joe Biden dans le moteur de recherche, les premiers résultats sont des informations positives à son sujet, alors que pour Donald Trump elles sont négatives. «Parce que [les résultats] sont biaisé, par le propriétaire et la personne qui gère l'algorithme», explique-t-il, laissant entendre qu'il est possible de payer l'entreprise pour obtenir un tel effet.

Pour Ritesh Lakhkar, Google joue ainsi le rôle d'un «dieu discriminant» : «Trump dit quelque chose, c'est de la désinformation. Vous allez le supprimer parce que c'est illégal, sous quelque prétexte que ce soit. Et si un leader démocrate dit ça, vous allez le laisser.» «Je ne suis pas d'accord avec le fait que [Google] joue à Dieu, et supprime la liberté d'expression, des deux côtés au fond», déplore-t-il.

«Votre opinion compte plus que votre travail»

Ritesh Lakhkar dénonce par ailleurs l'atmosphère étouffante car trop politisée qui règne chez Google où, selon lui, «votre opinion compte plus que votre travail». Il cite en exemple la réaction des employés de la firme de Mountain View lors de la victoire de Donald Trump en 2016 : «Les gens pleuraient dans les couloirs de Google. Il y a eu des protestations, des marches. Il y a eu, je suppose, des séances de thérapie de groupe pour les employés organisées par les RH.»

Des révélations qui rappellent celles d'ingénieurs de Twitter, déjà publiées par Project veritas en 2018. Ceux-ci avaient alors, entre autres, révélé une méthode de censure discrète appliquée par Twitter – le «shadowban» – qui cible les utilisateurs jugés politiquement incorrects. 

En 2018, Project veritas avait également enregistré plusieurs employés de l'administration centrale américaine et de ministères qui se vantaient de saboter l'action de Donald Trump. L'an dernier, l'organisation conservatrice fondée en 2010 avait publié une vidéo exclusive dans laquelle la journaliste d'ABC Amy Robach affirmait avoir subi des pressions, notamment de Londres, pour empêcher la diffusion de l'affaire Epstein en 2016.