Le 16 octobre, le tribunal administratif de Berlin a retoqué la décision prise par les autorités de la capitale d'instaurer un couvre-feu dans les bars et restaurants entre 23h00 et 6h00. Le tribunal avait été saisi en référé par onze restaurateurs et exploitants de bars berlinois qui jugeaient disproportionnées ces restrictions nocturnes en vigueur depuis le 10 octobre. Cette décision pourra cependant faire l'objet d'un appel devant la Cour administrative supérieure de Berlin-Brandebourg.
La mairie de Berlin avait choisi d’instaurer un couvre-feu − comparable à celui annoncé par Emmanuel Macron le 14 octobre − en raison de la hausse inquiétante des cas de Covid-19 dans la capitale. Ces restrictions − qui concernaient tous les magasins sauf les pharmacies et stations-service − devaient s'appliquer au moins jusqu'au 31 octobre. Une décision forte dans la capitale allemande, où de nombreux établissements restent ouverts toute la nuit, y compris le métro.
Il s’agissait donc d’un nouveau coup très dur pour l'économie de la ville, dont la vie nocturne est une composante essentielle. Les clubs − fermés depuis plusieurs mois − ont rapporté à eux-seuls plus de 1,5 milliard d'euros à la ville en 2018.
D'autres villes, comme Francfort ou Cologne, ont pris des mesures similaires de fermeture nocturne obligatoire, tandis que le gouvernement allemand a répété cette semaine être très inquiet de la progression des contaminations dans le pays, qui a enregistré le 16 octobre un nouveau record, avec 7 334 nouveaux cas positifs en 24 heures. Lors d'une réunion de crise qui s'est tenue le 14 octobre, Angela Merkel et les dirigeants régionaux ont par conséquent établi une feuille de route nationale listant de nouvelles restrictions, parmi lesquelles des fermetures nocturnes de bars et restaurants à partir d'un certain seuil de contaminations.