Dans une vidéo adressée aux participants d'un forum russo-biélorusse le 29 septembre, Vladimir Poutine s'est exprimé à propos de la situation en Biélorussie, dans lequel un mouvement de contestation est à l'œuvre depuis le scrutin présidentiel du 9 août, contesté par l'opposition, profitant de cette occasion pour mettre en lumière la longue histoire entre les deux pays.
«Compte tenu de la situation difficile dans laquelle s’est retrouvée la Biélorussie, notamment à cause de pressions extérieures sans précédent après les élections présidentielles je tiens à répéter que les relations entre la Russie et la Biélorussie résistent au passage du temps et aux circonstances changeantes et reposent sur des bases solides», a-t-il déclaré.
Des «relations culturelles et spirituelles enracinées dans la durée»
Il a par la suite évoqué «d'étroites relations culturelles et spirituelles enracinées dans la durée», ainsi que «des relations familiales et parentales et une histoire commune».
Enfin, le président russe a rappelé l'appartenance de la Biélorussie à l'OTSC (Organisation du traité de sécurité collective – organisation politico-militaire regroupant d'anciennes républiques soviétiques). «Nous nous occupons ensemble du renforcement de la défense, nous faisons face aux menaces et défis de notre époque, en particulier au sein de l’Organisation du traité de sécurité collective», a-t-il conclu.
Dans le même temps, Emmanuel Macron a lui rencontré à Vilnius Svetlana Tikhanovskaïa, ancienne candidate à l'élection présidentielle arrivée deuxième lors du scrutin du 9 août avec 10,1% des suffrages. Elle a annoncé à l'AFP qu'elle devrait prononcer un discours devant le Parlement français après sa rencontre avec le président français.
Citée par l'AFP, la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale a fait savoir que Svetlana Tikhanovskaïa devrait être auditionnée, à distance ou en personne, le 7 octobre prochain à 11h30 par la commission.
Si plusieurs pays en Occident ont contesté les résultats de l'élection présidentielle du 9 août, le président réélu Alexandre Loukachenko a vu dans le mouvement de contestation la main de certaines forces extérieures et dénoncé une «révolution de couleur». De son côté, le directeur du Service de renseignement extérieur russe (SVR), Sergueï Narychkine, a accusé Svetlana Tikhanovskaïa d'être «sous la tutelle» des Etats-Unis. Selon lui, ces derniers auraient organisé les manifestations anti-Loukachenko.