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«Un sac sur la tête» : l'opposante biélorusse Kolesnikova donne sa version de son arrestation

Emmenée dans un véhicule par des individus cagoulés, l'opposante Maria Kolesnikova est détenue pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Elle souhaite porter plainte contre les officiers l'ayant interpellé, dénonçant notamment des menaces de mort.

Arrêtée le 7 septembre par les forces de l'ordre biélorusses et détenue à Minsk, l'opposante Maria Kolesnikova a livré la version des faits de son interpellation, via un communiqué de son avocate relayé par le site TuT.By ce 10 septembre. Toujours en prison, elle entend déposer plainte pour menaces de mort de la part des officiers du KGB. 

«Il m'a été spécifié en particulier que si je ne quittais pas volontairement la république de Biélorussie, je serais de toute façon expulsée, vivante ou en morceaux [...] On m'a aussi menacée de m'emprisonner 25 ans», écrit-elle, selon des propos rapportés par Reuters. La version de l'opposante, qui avait été signalée disparue par ses proches après avoir été emmenée par des inconnus s'oppose à celle des autorités biélorusses, qui assuraient l'avoir arrêté alors qu'elle tentait de rejoindre l'Ukraine.

«Après que les officiers du KGB ont réalisé que je ne quitterais pas volontairement la Biélorussie, ils m'ont mis un sac sur la tête, m'ont poussé dans un minibus et m'ont emmené à la frontière biélorusse-ukrainienne», témoigne encore l'opposante biélorusse, qui ajoute avoir «déchiré [son] passeport» afin de rendre impossible son passage en Ukraine.

Maria Kolesnikova n'est pas la seule opposante à avoir été enlevée par des hommes cagoulés récemment, puisque c'est également le cas de Maxime Znak. Selon Reuters, la commission d'enquête nationale a confirmé la détention des deux personnalités politiques, ajoutant qu'ils étaient tous deux soupçonnés d'atteinte à la sûreté de l'Etat.

La Biélorussie fait face à un important mouvement de contestation depuis la réélection d'Alexandre Loukachenko, contestée par l'opposition.