Le 1er septembre, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'un discours de rentrée des classes devant les étudiants de la première année de l'Institut d'Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO), a commenté les demandes d'enquête concernant l'empoisonnement présumé d'Alexeï Navalny.
«Vous savez, on nous impose actuellement des exigences en demandant que les médecins de l’hôpital d’Omsk présentent immédiatement leurs avis médicaux, qu’on mène une enquête quant au fait que Navalny est tombé dans la coma. Souvenez-vous : il a passez un peu plus de 24 heures à Omsk, et tous nos collègues occidentaux ont fait du bruit en demandant pourquoi il n’y avait aucune information. Et voilà, cela fait déjà une semaine qu’il est en Allemagne. Les médecins allemands non plus ne fournissent aucune information. Il faut donc davantage de temps. Mais pour une quelconque raison, personne ne n'exige rien d'eux, personne ne les juge pour leurs tentatives de cacher la vérité», a déclaré Sergueï Lavrov.
«On nous accuse de ne pas enquêter sur cette situation», continue le ministre. «Ce n’est pas vrai. Dès le début de cette affaire, le ministère russe de l’Intérieur a lancé des investigations préliminaires, et l’enquête pourra commencer quand on aura établi ce qui s’est produit. Et – je le dis une fois de plus – pour le moment, ce n’est pas clair», a affirmé le ministre russe des Affaires étrangères.
L'opposant russe Alexei Navalny a été admis le 20 août en réanimation dans un hôpital d'Omsk après un malaise dans un avion qui devait le ramener à Moscou depuis Tomsk, en Sibérie. Il y est resté deux jours avant d'être évacué vers l'Allemagne, son entourage estimant qu'il avait été empoisonné. Mais les autorités russes ont mis en garde contre les «formulations hâtives» au sujet d'un potentiel empoisonnement de son citoyen.