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Biélorussie : Macron appelle l'UE à «se mobiliser aux côtés» des manifestants

Au terme d'une manifestation de masse de l'opposition à Minsk, Emmanuel Macron a appelé à soutenir les «Biélorusses qui manifestent pacifiquement». De son côté, Alexandre Loukachenko dénonce la main de l'étranger dans le mouvement de contestation.

«L'Union européenne doit continuer de se mobiliser aux côtés des centaines de milliers de Biélorusses qui manifestent pacifiquement pour le respect de leurs droits, de leur liberté et de leur souveraineté», a estimé Emmanuel Macron sur Twitter ce 16 août.

Le dirigeant français réagissait à la tenue d'une manifestation qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes (plus de 100 000 selon une estimation de correspondants de l'AFP) à Minsk, réclamant le départ du dirigeant biélorusse, réélu avec plus de 80% des voix lors de l'élection présidentielle du 9 août. Selon le ministère biélorusse de l'Intérieur, aucune arrestation n'a eu lieu lors de ce rassemblement.

Bruxelles veut de «vraies élections», Loukachenko ne se mettra «pas à genoux»

«L'UE se tient aux côtés du peuple biélorusse», a pour sa part écrit, sur le même réseau social, le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell. Celui-ci a lui aussi exprimé son soutien aux «centaines de milliers de Biélorusses [qui] étaient dehors aujourd'hui, manifestant pacifiquement, réclamant la libération des prisonniers politiques, les poursuites pour les responsables de violences policières, et de vraies élections».

Plus tôt, le même 16 août, lors d'un rassemblement de plusieurs milliers de ses partisans à Minsk, Alexandre Loukachenko avait répondu aux pays réclamant de nouvelles élections : «Si seulement nous cédons à leur volonté [...] nous serons morts comme Etat, comme peuple, comme nation.» Affirmant entendre «les chenilles des chars de l'OTAN» aux frontières du pays, il avait encore accusé : «[Les partisans de l'opposition] sont contrôlés par des gens de l'extérieur, des marionnettistes.» «Tout le monde veut qu'on se mette à genoux», avait encore déploré le dirigeant, dont l'opposition conteste la victoire, avant de répondre : «On ne se mettra pas à genoux.»

L'UE a donné son accord le 14 août à des sanctions contre des responsables biélorusses.