Un communiqué mis en ligne le 16 août sur le site du Kremlin, rapporte un échange téléphonique entre Vladimir Poutine et son homologue Alexandre Loukachenko. Un échange au cours duquel le président russe a proposé l'aide de Moscou après les manifestations déclenchées par l'annonce de la réélection du président biélorusse.
«La discussion sur la situation en Biélorussie après les élections présidentielles s'est poursuivie, en tenant compte notamment de la pression extérieure exercée sur la république», a d'abord fait valoir le Kremlin dans son communiqué.
La partie russe a confirmé sa volonté de fournir l'assistance nécessaire pour résoudre les problèmes en se basant sur les principes du traité concernant l'union de la Russie et de la Biélorussie, ainsi que, le cas échéant, dans le cadre de l'OTSC
«La partie russe a confirmé sa volonté de fournir l'assistance nécessaire pour résoudre les problèmes en se basant sur les principes du traité concernant l'union de la Russie et de la Biélorussie, ainsi que, le cas échéant, dans le cadre de l'Organisation du traité de sécurité collective [OTSC]», est-il également précisé.
Fondée en 2002, l'OTSC est une organisation internationale à vocation policico-militaire regroupant la Russie, la Biélorussie, l’Arménie, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan, auxquels vient s'ajouter la Serbie en tant qu'Etat observateur.
Manifestations depuis l'annonce des résultats
Depuis l'annonce des résultats de l'élection présidentielle, qui a vu le président sortant être réélu avec plus de 80% des suffrages, des manifestations ont eu lieu en Biélorussie ainsi que dans plusieurs pays étrangers comme les Etats-Unis, l'Allemagne ou le Royaume-Uni, en opposition à Alexandre Loukachenko.
Le président biélorusse a vu dans ces rassemblements la marque possible d'ingérences étrangères. «Nous avons enregistré des appels depuis l'étranger. Depuis la Pologne, la Grande-Bretagne, et la République tchèque, il y avait des appels pour téléguider, excusez l'expression, nos moutons», avait-il déclaré le 10 août au lendemain du scrutin.
De son côté, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, s'était inquiétée, le 13 août, de «tentatives claires d'ingérence étrangère visant à diviser la société et déstabiliser la situation [en Biélorussie]».
L'ancienne candidate malheureuse de l'opposition, Svetlana Tikhanovskaïa, qui a rejoint la Lituanie, continue quant à elle d'appeler à des rassemblements anti-Loukachenko dans tout le pays.