La Turquie a accusé ce 14 août la France de se comporter «comme un caïd» et d'«accentuer les tensions» en Méditerranée orientale après le renforcement de la présence militaire turque dans cette zone où Ankara et Athènes s'opposent.
La France, en particulier, devrait cesser de prendre des mesures qui accentuent les tensions. Ils n'obtiendront rien en se comportant comme des caïds
«La France, en particulier, devrait cesser de prendre des mesures qui accentuent les tensions. Ils n'obtiendront rien en se comportant comme des caïds», a déclaré ce 14 août le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, lors d'une conférence de presse avec son homologue suisse à Genève.
Le 13 août, Paris a annoncé le déploiement de deux avions Rafale et de deux navires de guerre en Méditerranée orientale en signe selon l'AFP de soutien à la Grèce qui accuse la Turquie de mener des prospections illégales de sources d'énergie dans ses eaux.
Mevlüt Cavusoglu a affirmé que la Turquie «ne souhaitait pas l'escalade» tout en rejetant la responsabilité des crispations sur Athènes qu'il a appelé à «agir avec bon sens». La Turquie a par ailleurs donné son accord de principe à une médiation de la Suisse dans ce contentieux en méditerranée orientale
Des gisements gaziers en Méditerranée orientale qui aiguisent les appétits
La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains et renforcé les tensions entre la Turquie et la Grèce, deux pays voisins aux relations régulièrement ponctuées de crises.
La situation s'est notamment détériorée après le déploiement le 10 août par Ankara d'un navire de recherche sismique, escorté par des bâtiments militaires, pour effectuer des recherches de gisements dans une zone revendiquée par Athènes.
La marine grecque est également présente dans la zone pour «surveiller» les activités turques, selon Athènes. Le gouvernement turc a accusé ce 14 août les forces grecques d'avoir tenté de «harceler» son navire de recherche sismique, prévenant que toute agression ferait l'objet d'une riposte.
«Nous ne pouvons pas laisser la moindre attaque sans réponse. Hier [le 13 août], un tel incident est survenu (...) Si cela continue, nous répliquerons», a affirmé ce 14 août à la presse le président turc Recep Tayyip Erdogan.